8 mars 2023 : la femme africaine, quelle image sur les réseaux sociaux ?

Rédigé par Edithe Valerie Nguekam le Mercredi 8 Mars 2023 à 10:53 | Lu 176 fois


Mercredi 8 mars, la communauté internationale célèbrera la journée internationale de la femme. Comme partout d’ailleurs à travers le monde, se sera une journée pleine de symboles. Une journée marquée par de nombreuses manifestations féministes et féminines , avec pour but de faire entendre des revendications en matière d’égalités de genres et de luttes contre les violences faites aux femmes. Cependant, n’est- il pas également question ici de s’interroger sur l’image de la femme africaine, à travers les réseaux sociaux Tik tok, Facebook, Instagram, celle qu’ elle renvoi au quotidien aux yeux du monde ?


Une journée pour célébrer  la femme, une journée pour le plaidoyer, une journée pour la réflexion sur la condition actuelle telle devrait être l’agenda à suivre pour faire du 8 mars, journée des droits des femmes un moment  d’honorer la femme en tant que pilier de la société et  surtout d’insister sur son rôle d’équilibre social.

Il ne serait pas étonnant de constater que pour certaines, cette journée  tournera autour de  la « fête des femmes » où toutes ou alors la majorité des dépravations seraient permises,  Une journée saturée de tout ce que on n’aimerait justement pas voir la femme africaine faire. Restons courtois sur les détails.

Ce qui fait l’objet aujourd'hui de cette sortie  c’est le comportement de la femme africaine pour ce limiter au continent à l’air du numérique. L’image aujourd'hui que renvoi la femme sur les réseaux sociaux reste  à questionner. La décence,  et le purisme de la femme africaine a disparu. Les nouveaux métiers du digital très prisés par les femmes  ont pris le dessus sur la toile. Etre  Tik tokeuse ou encore influenceuse c’est une mode. Mais peut t-on se demander qu’est ce réellement ces métiers très prisé par la gente féminine apporte de positif à la jeunesse africaine ?

Le digital en Afrique, une erreur ?
On n’aurait pu se concentrer sur le coté positif  de ces nouveaux métiers  de communications,  que  tout le monde se mettrait d’accord. C’est sans compter sur le côté pervers et dévergondé que certaines adeptes de cette méthode de contenus digital mettent  en exergue au quotidien pour annihiler la jeunesse. Tenez, pas plus plus tard qu’ il y a quelques semaines une influenceuse ivoirienne et pas des moindres s’offrait en spectacle sur la toile en partageant avec ses followers ses moments intimes de nettoyage de ses parties privées en direct. Scandale, remous au sein  de sa communauté, dans les médias, et même hors  du pays chacun y allant  de son commentaire. Une dérive qui a fait des choux gras des commentaires dans les chaumières  au  moins pendant plusieurs semaines, qui a tenu en émoi  la jeunesse ivoirienne et qui a même valu la sortie de la structure institutionnelle gendarme la HACA ( Haute autorité de la communication audiovisuelle) ivoirienne.

A se demander à quoi servent réellement les réseaux sociaux pour la femme africaine. Il ne serait pas avare de signaler ici  qu’à la même période, le magazine FORBES sortait une liste de 50 femmes africaines les plus inspirantes du continent.  Des « Success story »   à magnifier pour leur courage, leur abnégation au travail et leur réussite par l’effort. Contrairement à ce scandale, cet article de Forbes n’a pas fait le buzz escompté auprès de la jeunesse. Tout le monde était focalisé sur la nudité de l’influenceuse.  

Le thème du 8 mars pour cette année tourne autour du numérique et du digital dans la plupart des  pays africains et l’on ne saurait exclure de s’appesantir sur l’image de la femme  sur la toile. « Pour un monde  digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes. »

En Côte d’ivoire, la célébration officielle de la Journée internationale de la femme (Jif)  2023 a pour thème cette année : « Innovation technologique et digitale : leviers pour l’inclusion sociale et économique des femmes et des jeunes filles » en Côte d’Ivoire ». fort de  tout ces constats, on pourrait se poser la question de savoir :   la venue du numérique et du digital en Afrique , est ce une erreur ?

Linda Ikeji Bloggeuse Nigérianne
Linda Ikeji
C’est dans ce contexte du digital que le mal justement se trouve. Comment la femme africaine, et la femme ivoirienne du moins la jeune femme ivoirienne s’approprie t-elle ce monde digital inclusif ? partout ailleurs les bienfaits du numérique ne sont plus à démontrer, plusieurs jeunes aujourd'hui fournisseurs de contenus à  travers des postcads, des blogs et d’autres  informations attractives et édifiantes rentabilisent leurs comptes via ce canal.
Au Nigéria, avec 450 000 vue journalières sur son blog d’information people, Linda Ikeji a réussi a attirer des annonceurs de plus en plus importants, au point aujourd’hui de réaliser 5 millions de dollars de recette par an.
 
Au Sénégal pas trop loin de nous, nous avons été curieux de suivre des youtubeuses, des influenceuses, qui au delà d’avoir une belle plastique se passionne pour des sujets, des faits de sociétés ou alors des  métiers telle la mode, l’humanitaire, le tourisme, le live style. Certaines qui militent  même pour la sensibilisation contre les produits décapants, d’autres utilisent leurs plastiques pour faire la promotion du tourisme de leur pays, elles  en font  un outil de communication pour allier à la fois glamour, beauté  et intelligence. Des influenceuses qui au delà du coté strass impactent positivement leur environnement.

Haute Autorité de la Communication
Entre dérives et scandales.
Il est fort regrettable de constater à coté de ça que certains contenus émanant du numérique et pour la plupart servis par la gente féminine en Côte d’Ivoire sont de  véritables danger et poison pour la jeunesse. L’amélioration de l’image de la femme ivoirienne reste dès lors à questionner sur les réseaux sociaux . Entre dérives et scandales,  le fond pourra être  rapidement touché.

N’est t-il pas réellement temps pour les autorités en charge de la régulation du digital et de la communication audiovisuelle en Côte d’ivoire ( HACA) de se pencher sur ce sujet et frapper du point sur la table avec des sanctions exemplaires ?  Car, à l’allure où vont les choses, ne nous lèverons nous pas un matin et assister sur la toile à un déferlement de tik tokeuses, ou d’influenceuses qui nous servirons en  mondio vision leurs ébats intimes ?  Nous n’en sommes plus loin.

 Ce 8 mars, au delà des slogans,  au delà du côté festif et  jouissif, les femmes devraient essayer de se regarder dans le miroir et se poser la question de savoir, qu’elle héritage voudraient-elles laisser à l’Afrique de demain, qu’elle avenir aimeraient t-elle dessiner pour leur progéniture ?
Oui, comme il se dit le plus souvent « Nous voulons voir nos enfants grandir, »  Très beau, mais, dans quelles conditions ? il est temps de se rappeler ici qu’une société qui pervertie ou laisse pervertir la femme est une société qui tue son avenir, la femme étant le socle , le récipient  de l’humanité.


A chacun sa méditation.
 
 

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