Après la Rumba, les sapeurs veulent voir cet art, qu’ils définissent comme « la société des ambianceurs et des personnes élégantes « être inscrit au patrimoine immatériel de l’humanité, car ici, sape et rumba sont comme bouton et chemise. Cette philosophie vestimentaire qui écume les quartiers chauds de Pointe-Noire en république du Congo et de Kinshasa en RDC, ne finit pas de faire des abonnés. Aujourd'hui, cette culture qui fait la part belle aux grandes marques occidentales veut marquer l'histoire pour la postérité.
« Je pense que la sape est vraiment un patrimoine congolais qui doit être inscrit à l’UNESCO, par ce qu’économiquement parlant, la sape génère des emplois. Notamment dans le tourisme, aujourd’hui il y a plusieurs pays qui adhèrent à cette idéologie Congolaise, qui viennent au Congo Brazzaville notamment dans les maquis où il y a plusieurs sapeurs pour comprendre le phénomène de la sape » a déclaré l'ambassadeur de la sape à l’UNESCO, Norbert de Paris.
Pour rappel, la Société des ambianceurs et des Personnes Elégantes , plus connue sous l'acronyme SAPE est un mouvement culturel et sociétal originaire de la république du Congo plus précisément du groupe ethnique Lari. Ce courant est comparé au dandysme en Europe. Ses adeptes, appelés les sapeurs, s'habillent chez les grands couturiers (ou font concevoir leurs vêtements sur ce modèle) , ils pratiquent la « sapologie », art de bien se « saper ».
Pour corser leur plaidoyer auprès de l’institution culturelle mondiale, ces ambassadeurs de la mode plus que chic, plaident de plus en plus en faveur des marques Africaines.
« Nous les Africains on ne veut plus porter les marques des occidentaux. On veut maintenant porter les vêtements des créateurs africains. On a lancé les marques des gens ici, ça ne nous a rien rapporté. Wemba est mort, aucun couturier n’est venu à son enterrement, pourtant il a lancé beaucoup de marques. Moi, je suis créateur, j’ai la marque Djo Ballard, donc si les africains ont leurs marques, on porte les marques Africaines, et on fait rentrer l’argent en Afrique» s'est confié le Co-fondateur du mouvement de la sape, Djo Ballard.
« Nous les Africains on ne veut plus porter les marques des occidentaux. On veut maintenant porter les vêtements des créateurs africains. On a lancé les marques des gens ici, ça ne nous a rien rapporté. Wemba est mort, aucun couturier n’est venu à son enterrement, pourtant il a lancé beaucoup de marques. Moi, je suis créateur, j’ai la marque Djo Ballard, donc si les africains ont leurs marques, on porte les marques Africaines, et on fait rentrer l’argent en Afrique» s'est confié le Co-fondateur du mouvement de la sape, Djo Ballard.
Conscient du long processus qu’implique l’inscription d’une œuvre au patrimoine immatériel de l’humanité, les sapeurs appellent les autorités des deux Congo à plus de promotions de cet art pour une meilleur représentativité des marques africaines et surtout à soutenir cett initiative qui va encore hisser la culture africaine au firmament.
Edithe Valerie / source Africanews