Alépé/ Des chefs mettent fin aux funérailles pompeuses

Rédigé par Kouassi Norbert dit Norbert Nkaka Koffi le Dimanche 8 Septembre 2024 à 09:32 | Lu 395 fois


L'union des chefs des villages de la sous préfecture de Danguira dans le département d'Alépé était en assemblée générale le 27 août. Au cours de cette rencontre, les chefs ont adopté une décision importante. Celle de mettre fin aux obsèques onéreuses et budgétivores.


Même si la décision n'est pas encore sur le bureau du sous préfet de cette localité, elle fait déjà grand bruit. "Les chefs de la sous-préfecture de Danguira à l'issue de leur assemblée générale, l’Union des chefs de la sous-préfecture de Danguira (UCSD) ont adopté des réformes pour freiner les funérailles pompeuses qui appauvrissement et endettent les populations", indique le confrère de l'Aip Alépé. Cette rencontre, dit on a eu lieu à Kossandji, localité située à 60 km d’Alépé. Le président de l’UCSD, Anin Mathurin, et ses pairs ne veulent plus des funérailles aux allures de " fête nationale " où les familles dépensent plusieurs millions de F. D'autres vont jusqu'à s'endetter pour des dépenses dont ils ne tirent aucune dividende. Il faut mettre fin à ces pratiques ostentatoires. Ces chefs ont alors décidé de "limiter les séjours à la morgue à deux semaines, les levées de corps tous les samedis matin, de la suppression des uniformes, de la suppression des budgets des funérailles, de l’instauration d’un pagne unique de couleur rouge-noir pour les obsèques puis l’instauration des levées de deuil à une date commune par an pour tous les villages". Pour faire appliquer ces nouvelles réformes, une délégation entreprendra une tournée d'explication et de sensibilisation dans les villages de la sous préfecture. Les chefs de villages ont invoqué entre autres motifs que les obsèques grandioses amènent certaines familles qui n’ont pas les moyens financiers, à s’endetter pendant que d’autres hypothèquent leurs plantations en les mettant en gage ou les vendent parfois au détriment des orphelins qui sont les victimes, selon l'Aip. Mais il faut dire que dans le septentrion, la réforme n'est pas nouvelle. C'est le cas dans le département à Bonoua où, pour ces mêmes raisons, la conservation des corps est limitée à une semaine et les obsèques pompeuses strictement interdites.

Norbert Nkaka ( Source : Aip)

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