Après la création de sa plate-forme, Alfred Guemene cogne Simone Gbagbo : " C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase"

Rédigé par Jean Calvin Koutouan le Samedi 22 Janvier 2022 à 16:08 | Lu 142 fois


Pour se faire entendre et peser dans le dialogue politique qui reprend ses droits, l'ex première dame, Simone Ehivet Gbagbo annonçait ce Mercredi 19 Janvier, la mise sur pied d'une plate-forme regroupant les principaux partis et mouvements politiques non associés à ce cadre de concertation. Cette plate-forme, Alfred Guéméné, vice-président du Front Populaire Ivoirien (FPI) en charge des relations avec les Partis politiques et les Syndicats, la dénonce comme un parti politique. Selon lui, l'avènement de cette plate-forme est la goutte d'eau qui fait déborder le vase dans la division de la gauche, et plus spécifiquement du FPI.


PARTI DE SIMONE : LA GOUTTE D'EAU Alors qu'ils étaient nombreux les ivoiriens qui souhaitaient vivement qu'elle soit visitée par le saint esprit, en restant au FPI, parti dont elle est une véritable incarnation, l'ex Première Dame a plutôt choisi d'hurler avec les loups de la dislocation de la gauche ivoirienne. Avec la création d'un parti de plus par Simone, on pourrait dire que la coupe est pleine. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase de l'ostracisme, des rancoeurs et de la haine. C'est assurément un coup fatal porté à la crédibilité du projet et du discours politique. Mais c'est aussi, hélas, la manifestation d'un déficit surprenant de maturité et de cohérence idéologique, philosophique et moral. Le fait est que les ivoiriens avaient cru en la capacité de Laurent et Simone à matérialiser le projet de refondation de la société ivoirienne. C'est pourquoi ils ont accepté de payer un lourd tribut à leur engagement au FPI, le parti de leur coeur. De nombreux d'entre eux y ont perdu leur vie. C'est notamment le cas du peuple We qui a souffert le martyre d'un génocide. Les plus chanceux y ont laissé biens immobiliers et patrimoines forestiers. De sorte que la tempête passée ou apaisée, il nous apparaissait logique que nos leaders transcendent leurs divergences pour qu'unis et solidaires, ils puissent créer les conditions du rassemblement des forces démocratiques et socialistes. Ils sont nombreux les ivoiriens qui ne croient guère en la prospérité des alliances contre- nature qui fleurissent et qui sont la conséquence de la méchanceté des uns contre les autres, et qui sont le reflet d'une volonté de gouvernance pour soi, et non pour le peuple qui aspire au développement par la démocratie bipolaire (gauche démocratique et socialiste, droite libérale). C'est pourquoi, en dépit de l'apparence de cristallisation des positions, nous osons croire que, passée le temps de cuver la colère et les amertumes des uns contre les autres, la gauche se retrouvera. Avec ou sans les mêmes acteurs. Le Général Guillot

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