Attaques djihadistes au Mali : Al-Qaida impose à Assimi Goïta de choisir entre la charia et la guerre

Rédigé par Jean Calvin Koutouan le Vendredi 29 Juillet 2022 à 17:56 | Lu 335 fois


Le constat est terrifiant. Mais, bien implacable. Après une série d'attaques meurtrières sur des postes avancés de l'armée Malienne, ces deux dernières semaines dont la plus illustre a eu lieu le 22 Juillet contre le camp ultra-securise de Kati aux alentours de Bamako, faisant un mort dans les rangs des forces armées Maliennes.


Ce Mercredi 27 Juillet encore, 3 postes de l'armée Malienne au centre et au sud du pays, étaient la cible d'assauts des djihadistes. Cette fois, le bilan est beaucoup plus lourd du côté des Fama. Au moins 15 soldats ont péri dans ces attentats et 3 autres victimes civils ont été recensés. Enfin débarrassés des forces Françaises et Européennes des opérations Barkhane et Takuba, ouvertement indexés par les autorités de transition comme des suppôts des groupes terroristes, le JNIM se donne des ailes. Face à la montée en puissance de ses hommes qui démontrent leur capacité à harceler les troupes gouvernementales et leurs alliés dans leur bastion du sud jusqu'à Bamako, Abou Yaya, porte-parole du JNIM, le groupe de soutien aux musulmans, affilié à Al-Qaida, dicte ses conditions au régime de Bamako, dans une déclaration faite dans une vidéo de propagande quelques jours après l'attaque de Kati: "Tous les jours, les nouvelles attaques vont se poursuivre. Il n'y aura pas de paix tant que nous ne retournerons pas à la charia. Il faut qu'elle soit appliquée dans le pays tout entier. Lorsque cela sera fait, la guerre s'arrêtera et la paix reviendra". Un message qui éclaire suffisamment sur l'imprescriptibilite des revendications des groupes djihadistes en activité sur le sol Malien. Acculé par l'insurrection islamiste, la junte continue de résister, avec un système de défense qui s'effrite malgré la présence des mercenaires Russes dont le seul mérite est visiblement d'orner les manœuvres propagandistes du gouvernement de transition à Bamako. R.A

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