Attaques du PPA-CI contre Ouattara : Un proche d’Affi regrette que Gbagbo n’ait pas pris du repos

Rédigé par Jean Calvin Koutouan le Lundi 31 Janvier 2022 à 18:44 | Lu 170 fois



Visiblement heurté par les attaques des cadres du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) contre le pouvoir actuel du RHDP, le vice-président du Front Populaire Ivoirien (FPI) en charge des relations avec les partis politiques et les syndicats, Alfred Guéméné, réplique à l’ex chef d’état, Laurent Gbagbo et les cadres de son parti. Dans une contribution qu’il nous adressait ce Lundi 31 Janvier et dont nous vous proposons l’intégralité, il regrette ‘’l’obstination’’ de son ancien mentor à vouloir coûte que coûte ‘’rester à la barre’’. Cela, à son sens, lui vaut aujourd’hui, des ‘’facéties’’ de la part d’une certaine opinion.



 
A l'occasion de la célébration des 100 jours de l'existence de son parti, le ppa ci, Laurent Gbagbo a cru devoir dresser un réquisitoire enflammé contre le pouvoir Ouattara.
Il n'en fallait pas plus pour que les réseaux sociaux soient ébullition. Avec des critiques particulièrement acerbes à l'endroit de l'homme qui oublie royalement avoir déjà gouverné ce pays, et qui, de ce fait, gagnerait à faire preuve de circonspection dans ses sorties. Normalement, lorsqu'on a eu l'honneur et le privilège d'avoir occupé la plus haute fonction de l'État, et surtout lorsqu'on a eu la malchance de subir de rudes épreuves, en termes de multiples séjours carcéraux, la moindre des choses, serait de s'offrir légitimement un temps de repos bien mérité. Pour se refaire le moral et se reconstruire physiquement. Le faisant, l'on accepte le caractère inéluctable d'une pause réparatrice qu'exige toute action humaine. Pause qui trouve d'ailleurs sa légitimité dans l'attitude du Dieu créateur lui-même, qui s'est reposé le 7eme jour, dans la création du monde...
Or, pour avoir refusé de se conformer à cette exigence divine, et opté pour une omniprésence dans l'arène politique qui est tout sauf un chemin de roses, Laurent Gbagbo paie cash le tribut de son entêtement et de son obstination quasi déraisonnable à <<tenir la barre>>.
Évidemment, tout choix étant corrélé par ses conséquences, Laurent Gbagbo fait aujourd'hui l'objet de facéties et de galéjades les plus assassines de la part de ceux qui se découvrent soudainement une virginité politique.
Plutôt que de comptabiliser et contempler ses hauts faits politiques en termes de retour du multipartisme et de démocratie (même balbutiante) dont il est historiquement crédité, Laurent Gbagbo préfère se leurrer et se contenter d'une vague et vaine prétention au romantisme panafricaniste et révolutionnaire.
Vu que nul ne peut échapper à son destin, il est évident que nous ne pouvons-nous émouvoir outre mesure de cette effarante déconstruction de la figure emblématique de la gauche ivoirienne.
Mais nous ne pouvons-nous empêcher non plus de nous attrister.
Et écraser quelques larmes mélancoliques face à l'écroulement de ce pan entier de notre histoire commune.
Ainsi va la vie.

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