Prenant la parole devant une foule compacte, Charles Blé Goudé a d'abord exprimé sa reconnaissance à l’équipe juridique qui a œuvré pour sa libération après ses démêlés avec la justice internationale. "Le pays revient de loin", rappelant ainsi les heures chaudes de la crise post électorale de 2011 qui l'ont conduit à La Haye. Il a ensuite invité les Ivoiriens à travailler pour la cohésion sociale et à tirer les leçons des erreurs du passé. Charles Blé Goudé a ensuite appelé à un changement radical dans la gouvernance du pays. Car selon lui, la Côte d’Ivoire a besoin de fondations solides et de réformes institutionnelles durables. Il a critiqué sévèrement les modifications fréquentes de la Constitution et dénoncé l’enrichissement illicite au détriment des intérêts collectifs. "Ceux qui étaient riches sous Houphouët-Boigny, Bédié, Guei ou Gbagbo sont aujourd’hui appauvris. Il en sera de même pour ceux qui profitent du système actuellement. Les hommes ne créent pas de richesse, ils profitent des richesses", dénonçant ainsi l’usage abusif des fonds publics par certains dirigeants. Au passage, il a vivement critiqué la Commission électorale indépendante ( Céi). " Nous avons besoin d'une Céi crédible, impartiale et au service du peuple ", souhaite t il.
Charles Blé Goudé a réaffirmé son ambition de diriger la Côte d’Ivoire, grâce à l’ancrage national de son parti, le Cojep. Dans une atmosphère festive, ses partisans ont réaffirmé leur soutien à celui qu’ils appellent "le Général de la paix". À travers cet événement, Charles Blé Goudé a une fois de plus appelé à la réconciliation et à la consolidation des acquis démocratiques. Son message était empreint d'espoir et de détermination.
Une correspondance de Madouce Boniking