Burkina Faso : 9 mois avant la présidentielle en France, Melenchon prend l'échelle de l'Afrique pour supplanter Macron

Rédigé par Abidjan4all le Mardi 20 Juillet 2021 à 01:22 | Lu 337 fois


Depuis Ouagadougou au Burkina Faso où il achevait ce Dimanche 18 Juillet, une visite au Mémorial Thomas Sankara, Jean-Luc Melenchon, leader de la France Insoumise réussissait un sacré tour de passe, en s'attirant à la fois les sympathies des laudateurs du panafricanisme et de l'électorat Français, partisan d'un désengagement de Paris sur le continent Africain.


Jean-Luc Mélenchon au Burkina : « Il existe aussi une France fraternelle, qui n'est pas impérialiste… » Credit photo leFaso.net



En visite au Burkina Faso, 9 mois avant la présidentielle d'Avril 2022 en France, le député a tenu un discours aux accents révolutionnaires, puisé dans la doctrine du Sankarisme, en rupture totale avec les rites sacro-saints de la politique Française en Afrique.

Et le Burkina Faso, pays où la mémoire du dernier des révolutionnaires Africains, continue de hanter le débat politique, près de 34 ans après sa mort-né, représentait en cela un choix idéal.

Pour une frange importante de l'opinion publique Africaine, Thomas Sankara, assassiné le 15 Octobre 1987, fait partie avec Patrice Lumumba ou encore Kwame Nkrumah, de ces héros de la lutte pour la Souveraineté de l'Afrique.

D'où les termes méticuleusement choisis par Le dirigeant de Gauche pour conquérir les panafricanistes: "Nous sommes venus apprendre parce que nous connaissons la personnalité hors du commun de Thomas Sankara et de ses principales indications politiques... Je peux à la fois vous dire que je représente cette France qui ne s'identifie pas à l'impérialisme, qui n'a pas envie de colonialisme, qui déplore le paternalisme et qui hait l'injustice d'un crime non puni...".

Faudrait-t-il s'attendre à la fin de l'implication de Paris dans les affaires intérieures des états Africains, avec pour conséquence immédiate, le retrait des armées Françaises présentes sur le continent, au cas où Melenchon obtenait la confiance de la majorité des Français dans les urnes en Avril prochain?

C'est le premier schéma qui se dégage, du moins si l'on s'en tient au décryptage caché de ce discours.

Une pique au leader de La République En Marche (LREM) actuellement au pouvoir en France, et pourquoi pas une tentative subtile de rallier une partie significative de l'électorat Français, saoulé par les invectives et autres attaques de militants panafricanistes contre leur pays, accusé d'impérialisme et de sangsue?

Visiblement, Melenchon a vu juste d'un point de vue stratégique en devançant ses concurrents directs sur un terrain encore peu exploré.

 
R.A

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