Sans doute pour ménager ses cadres et tester en situation de jeu les remplaçants, l’entraîneur Portugais, Antonio Conceiçao a préféré débuter la partie en alignant son équipe B, soit 9 remplacements par rapport au match contre l’Egypte. Mais, face au péril, le coach des Lions indomptables a su jouer de spontanéité pour éviter la défaite alors que se profilait le naufrage de son équipe sur ses propres installations.
Réaliste et surtout prompt à réagir face au péril auquel faisait face son équipe, le coach a tout de suite procédé à des changements dès l’entame de la seconde partie en lançant sur le rectangle vert deux de ses piliers, le ‘’tueur’’ Vincent Aboubakar et le milieu Mouni Ngamaleu. Même avec l’inscription par les Burkinabè d’un troisième but, Antonio Conceiçao ne désarme pas. Il choisit de mettre Carl Toko Ekambi en selle. Un coaching gagnant puisqu’acculé par la pression Camerounaise, le Burkina plie et finit par rompre.
5 minutes avant la fin du temps réglementaire, le Cameroun revient à la parité avec son adversaire Burkinabè avant de s’imposer lors de la séance des tirs aux buts. Certes, le Cameroun s’en tire avec une victoire haute en couleurs, à la limite héroïque. Cependant, si l’équipe hôte du tournoi a échappé au pire, ceci est essentiellement à mettre sur le compte de la spontanéité de son coach qui a compris l’urgence de faire des remplacements décisifs dès le début de la seconde mi-temps.
Une qualité qui manque cruellement dans le coaching du sélectionneur des éléphants, Patrice Beaumelle, étrangement serein même quand ses poulains piétinent face à l’adversaire. Pas question de faire entrer un élément clé avant la 70ème minute de jeu. Conséquence de ces hésitations, les joueurs qu’on lance en cours de jeu manquent de temps pour s’exprimer et désorganiser la domination de l’adversaire.
Pourvu que la leçon de Conceiçao soit passée…puisque de toute façon, l’ex adjoint d’Hervé Renard à la tête de la sélection Ivoirienne, est encore maintenu pour 3 mois.