Toure Mamadou, ministre de la promotion de la jeunesse, de l'insertion professionnelle et du service civique, porte-parole adjoint du RHDP
Celui d'éventrer les options qu'envisage secrètement le RHDP au pouvoir après son passage en force réussi en Octobre 2020, pour un 3ème mandat du Dr Alassane Ouattara.
De passage à Bouaké ce Samedi 17 Juillet où il était allé représenter le premier ministre, Patrick Achi, parrain de la cérémonie de la sortie de la première cohorte du Centre de Service Civique de Bouaké, Toure Mamadou, ministre de la promotion de la jeunesse, de l'insertion professionnelle et du service civique, par ailleurs porte-parole adjoint du RHDP, a saisi l'occasion pour faire une révélation de taille sur ce qui pour l'instant, ne semble être qu'une option au stade de perspective à l'horizon 2025.
"En 2025, le Président Ouattara est éligible. Si eux (Ndlr: Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo) sont candidats, moi-même je vais demander, et je serai soutenu par d'autres jeunes, au Président Ouattara d'être candidat. Et il gagnera ! (...) Le message de la nouvelle génération que le Président Ouattara adresse, c'est à l'endroit de tous ceux qui sont de sa génération".
L'épisode du 3ème mandat l'a démontré. Au RHDP, quand on commence à supplier le chef de se jeter à l'eau, cela subodore un projet politique bien conçu et rhabille du linge du circonstanciel.
L'on se souvient qu'au lendemain de la mort du prédécesseur d'Hamed Bakayoko, Amadou Gon Coulibaly, le 08 Juillet 2020, des personnalités influentes du parti au pouvoir, dont en première ligne, son directeur exécutif, Adama Bictogo, étaient montés au créneau pour défendre l'idée d'un retour du président sortant au-devant de la scène.
12 mois plus tard, l'ex DGA du FMI est en roues libres pour son 3ème mandat.
La sortie du Ministre Toure Mamadou, ce Samedi 17 Juillet, a tout l'air d'une réplique aux deux des trois principaux leaders de l'opposition, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, qui dès son retour au bercail après ses 10 années d'exil politico-judiciaire, annonçait les couleurs en affirmant ne pas exclure de briguer la magistrature suprême en 2025.
Bédié, candidat, Gbagbo, candidat, Ouattara candidat...un schéma qui prend forme sournoisement sous les yeux des Ivoiriens, 4 ans avant l'échéance fixée pour la fin du 3ème mandat de l'unique Premier ministre de l'ère Houphouet-Boigny.
R.A