Alassane Ouattara échange avec KKB au palais – Credit Photo NORD SUD
Beaucoup ont été choqués par les propos du directeur exécutif du RHDP, selon lesquels « Nous n'avons pas besoin de dialogue national inclusif ».
Venant de la part du numéro 2, cette déclaration, plus qu'une énormité, a été perçue comme la révélation de l'inutilité de la création de ce département ministériel, dont l'intérêt, faut-t-il le craindre, ne se limite qu'à un strapontin pour récompenser un dissident, qui a accepté de légitimer un forcing électoral.
KKB vient-t-il ainsi d'être publiquement dépouillé de ses attributs ?
En attendant la réaction officielle du chef de l’état, rappelons ce paragraphe d'un article publié par le site gouvernemental gouv.ci, le 23 Décembre 2020: « Le Chef de l’Etat a encouragé le Premier Ministre Hamed Bakayoko à l’impliquer pleinement dans le dialogue politique qui vient de s’ouvrir. Il a souhaité que ce dialogue contribue à consolider la paix, afin d’avoir des élections législatives apaisées. Kouadio Konan Bertin, dit KKB, a été nommé ministre de la Réconciliation nationale le mardi 15 décembre 2020. La création d’un ministère en charge de la Réconciliation avait été annoncée par le Président de la République, lors de sa prestation de serment, le 14 décembre 2020. Ce département ministériel a pour mission de faire une évaluation des actions du gouvernement, avec pour objectif le renforcement de la cohésion nationale et de la réconciliation des filles et des fils de la Côte d’Ivoire ».
Doit-t-on conclure après la conférence de ce 12 Juillet que cette mission dévolue à KKB par le chef de l’état en personne, et qui tourne essentiellement autour d'un dialogue avec l'opposition, n'est plus d'actualité ? C'est aussi là que KKB devra s'affirmer.
R.A