3 vice-présidents sur 4, une quarantaine de conseillers sur 50, l'ensemble des membres du conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) ainsi que les directeurs des différentes structures du cadre organique qui constituent le conseil régional, tel est l'ensemble qui a constitué le socle des participants de cette rencontre à laquelle les chefs de communautés et de villages et les populations ont pris part. Cette rencontre, en raison de sa teneur, apparaissait comme le point d'ancrage de l'exécution de la mission de cette équipe en qui les populations de Dabou, Grand-Lahou et Jacqueville fondent beaucoup d'espoir. Deux points saillants, à savoir, l'examen et adoption de l'état d'exécution du budget au 3 ème trimestre 2023 et l'examen et adoption du projet de programme triennal 2024-2025-2026, dominaient principalement l'ordre du jour. Concernant le premier volet, deux indicateurs ont attiré l'attention des membres du conseil, notamment l'excédent de 330, 778 millions de F et le faible taux de recouvrement de 59,71% au 30 septembre.
Présentant en effet la situation financière du conseil régional des Grands Ponts pour le budget 2023, la responsable des affaires financière, Kouamé Françoise, a révélé qu' à la date du 30 septembre, sur un budget de 2,964811 milliards F, 803, 290 millions F ont été recouvrés, soient 76,99 % au titre du fonctionnement contre 966,301 millions F, soient 51, 23 % pour les investissements. Au total 1, 769592 milliards F ont été recouvrés, soient 59,71% . Au chapitre des dépenses, l'on note 767 millions (64, 92%) pour le fonctionnement et 671, 916 millions (35, 63 ℅) pour les investissements, le tout à 1,439513 milliards F soient 48,55% du budget. Dans cette enveloppe des dépenses, l'on a déploré, le recouvrement d'une dette de 300 millions F depuis 2018 avec le premier président du Conseil régional des Grands Ponts, Joseph Gabriel Yacé. À ce jour, selon les chiffres de la chargée des finances, Kouamé Françoise, le Conseil régional reste devoir encore 158 millions F, pour les un calendrier annuel a été conçu et intégré au programme triennal.
C'est au regard de ce bilan que le ministre Essis Esmel Emmanuel, l'actuel président du Conseil régional des Grands Ponts a presque frappé du poing sur la table. " Arrangeons nous de sorte qu'à la fin de notre mandature, nous n'ayons pas de dette à recouvrer. Si on nous donne 100 F nous ne devons pas dépenser 120 F. Sur ce volet, je serai intransigeant car les populations nous font confiance mais elles nous regardent ", a t il fermement instruit. Sur le recouvrement des recettes jugé assez faible (59, 71 %), le premier responsable du Conseil régional des Grands Ponts a demandé à tous les responsables des différentes commissions de faire preuve d'efficacité et de transparence afin que le budget soit recouvré. " L'État ne peut pas tout donner. D'ailleurs la part de l'État est très maigre pour le Conseil régional des Grands Ponts qui couvre environs 5000 km2. Nous devons faire preuve d'imagination et attirer des investisseurs ", a exhorté l'ex ministre chargé de l'investissement privé.
S'agissant de l'examen et adoption de l'état du projet de programme triennal 2024-2025-2026, trois communications ont été faites. Celles-ci ont présenté plusieurs actions, notamment les affaires sociales avec 30 actions pour un montant de 1,155 milliards. Le sous directeur de la planification Zoukpo Stéphane, lui, à présenté 119 opérations pour un montant global de 6,068934 milliards F. Toutes ces actions et opérations seront soumises au Ceser dirigé par Grohi Vincent. Autant dire que les deux points saillants de cette rencontre ont été adoptés. Pour le ministre Essis Esmel Emmanuel, il faut aller vite mais sûrement afin de rattraper le grand retard subi par cette région pourtant logée dans la zone du Grand Abidjan. " Les défis sont immenses. Nous allons visiter ce qui a été fait, voir ce qui a été mal fait et ce qui a été prévu. C'est avec tout cela que nous allons amorcer véritablement le travail. Je demande à mes collaborateurs de faire preuve d'imagination et d'efficacité afin que nous réussissons notre mission. Ce qui est promis doit être exécuté. C'est ce que nous enseigne le président de la république Alassane Ouattara ", a conclu le ministre Essis Esmel Emmanuel.
Norbert Nkaka