3ème mandat de Ouattara : Les choses semblent mal partis
Seulement pour ce mandat, effectivement démarré depuis son investiture le 14 Décembre 2020, le vent semble souffler contre Alassane Ouattara, dont le régime doit faire face à des incertitudes des plus intrigantes. Les choses ont commencé à mal tourner avec la disparition tragique du premier ministre, Hamed Bakayoko, le 10 Mars dernier, lui-même ayant succédé à Amadou Gon Coulibaly décédé en Juillet 2020 de façon subite quelques jours après son retour de France où il était en séjour médical. Le choc suscité par ce décès sera réveillé seulement deux mois plus tard, avec l’évacuation en Mai du nouveau successeur d’Hamed Bakayoko à la primature, Patrick Achi vers la France.
Pendant ce temps, des mouvements d’individus armés suspectés d’être des terroristes commençaient à ébranler le nord du pays. Depuis, les incidents sécuritaires liés aux activités de ces bandes armées ne s’estompent plus. Outre les attaques sporadiques contre les positions des forces armées qui restent plutôt minimes, des témoignages persistants évoquent la présence figée de groupes armés par endroits, dans les régions du Bounkani, du Bafing et de la Bagoué.
A cette situation inédite qui pousse des populations à déserter leurs villages pour trouver refuge dans les centres urbains comme s’en inquiétaient des chefs de communauté lors d’un colloque organisé les 16 et 17 Septembre dernier, à Bouna, par les autorités préfectorales, il faut ajouter le spectre de l’effondrement de l’éthique du gouvernement, secoué depuis le 27 Septembre, par une série de scandales, d’abord avec l’accusation de viol qui pèse sur le ministre de la réconciliation, Kouadio Konan Bertin, puis les Pandora Papers qui éclaboussent actuellement le premier ministre, Patrick Achi.
Moins d’un an après son investiture, les incertitudes s’amoncellent pour le président Ivoirien, à qui il reste encore 4 longues années à tenir, en espérant que les choses évoluent sous de meilleurs auspices.
R.A