Côte d’Ivoire : En séjour à Paris, la Maire de Guiberoua décroche des partenariats pour sa commune; ce qu'elle et Blé Goudé se sont dits

Rédigé par Abidjan4all le Mercredi 23 Juin 2021 à 23:30 | Lu 1141 fois


Au terme d'un séjour de plusieurs mois effectués en France où elle était en mission de prospection, Nicole Zézé, maire de la commune de Guiberoua dans le centre-ouest de la Côte d’Ivoire, a accordé une interview à Abidjan4all.net. Dans cet entretien, elle fait le point de ses actions entreprises dans le sens de la recherche de partenaires bilatéraux pour le développement de sa commune. Les questions relatives à la réconciliation nationale et à sa rencontre avec l'ex-leader de la galaxie patriotique, Charles Blé Goudé, ont également été abordés.


Candidat indépendante, élue Maire de Guiberoua en 2018(917, soit 24.70%)
Mme Soussoua Nicole Zézé Princesse, bonjour !!
Présentez-vous à nos lecteurs
Merci monsieur de nous permettre de parler à d’autres personnes autre que nos administrés à Guiberoua. Je suis Nicole Zézé, maire de la commune de Guibeoua depuis octobre lors des dernières municipales. Je suis bété de Guiberoua.
 
Vous êtes à Paris en ce moment, pouvez-vous nous situer sur les raisons de ce séjour ?
Je suis à Paris. J’y viens très souvent pour des raisons familiales. Après, en tant qu’autorité, quand on se déplace on en profite non seulement pour voir les frères et sœurs de la diaspora, mais aussi pour chercher des partenaires au développement au niveau de la France et ailleurs. 
 
Quelles sont les activités concrètes ou les retombées que vous espérez au terme de cette tournée pour votre localité ?
Oui, bien sûr, j’ai eu la semaine dernière deux rendez-vous. L’un avec le maire de la commune de Mantes la Jolie (ndlr commune française située dans le nord de Paris, dans le département des Yvelines dans le 78), qui a bien voulu me recevoir dans le cadre d’un partenariat. Et l’autre avec le Président du Conseil départemental, M. Pierre Bédier. 
Ces deux rendez-vous se sont très bien passés. Ils sont très prometteurs.
 
Avec la commune, nous avons mis en place un projet depuis deux mois, en vue d’installer un groupe de jeune à Guiberoua dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine. Il s’agit d’un projet avicole.
Avec le Président du Conseil départemental, c’est un peu plus dense. Guibéroua va commencer par recevoir un groupe d’étudiant de la région des Yvelines qui viendra à Guiberoua en Côte d’Ivoire. Ce sont des jeunes qui sont des futurs ingénieurs agronomes, issus d’une école d’agronomie dans les Yvelines. Notez que Guiberoua étant dans la boucle du cacao et du café, la commune dispose de champs-écoles. Ces jeunes futurs ingénieurs ont besoin de voir des choses concrètes, de toucher du doigt le terrain, de toucher la fève de cacao, la crème de cacao, et observer tout le processus de récolte jusqu’à la vente. N’oublions pas que la Côte d’Ivoire est première productrice de cacao au monde. La commune leur offre donc cette opportunité à travers ce partenariat Nord/Sud avec le département des Yvelines.
 
La commune attend en retour que des jeunes de Guiberoua dans le cadre de ce projet puisse se rendre dans les Yvelines en France pour apprendre des techniques nouvelles et modernes dans l’agriculture et de se faire des partenaires qui pourraient leur donner des outils. L’objectif étant de mécaniser notre agriculture. 
 
Guiberoua est une zone forestière où les populations ne vivent essentiellement que de l’agriculture. Et nous pensons que pour maintenir sainement les jeunes dans la commune, il faut les aider à se prendre en charge, il faut les aider à entreprendre. Le secteur agricole est donc tout indiqué. 
Ces jeunes qui vont venir en France vont non seulement apprendre les technologies dans l’agriculture.
A côté de cela, le Président du Conseil départemental nous a présenté d’autres personnes, des investisseurs notamment, qui voudraient s’investir dans les affaires en Côte d’Ivoire et aussi dans l’achat et l’importation de fèves de cacao en provenance de Côte d’Ivoire. Nous allons faire l’interface pour leur permettre de faire leur affaire là-bas aussi. Dans tous les cas c’est la Côte d’Ivoire qui gagne.
Ces deux rencontres ont donc été fructueuses. Nous avons grand espoir.
 
Avez-vous des financements disponibles pour aider ces jeunes à s’installer après ce voyage d’échange en France ?
Nous avons mis en place un fond de garanti pour aider les femmes et les jeunes. Nous sommes dans la deuxième année. Le projet est donc en cours et notre partenaire c’est la COOPEC (Coopérative d’Epargne et de Crédit) de Guiberoua. Chaque année c’est une enveloppe de 6.500.000 FCFA que nous mettons pour les soutenir. Ces Jeunes sont connus, les projets sont repérés. 
C’est important pour nous ce partenariat, parce que derrière ce voyage, évidemment, permettrait à nos partenariats de voter un budget conséquent pour appuyer ces jeunes-là.  
 
Est-ce que l’état de Côte d’Ivoire vous appuie dans Le financement de vos projets ?
C’est l’Etat qui subventionne les petites communes de la taille de Guiberoua. Donc nous soumettons nos budgets et projets à une commission de validation à la suite de laquelle tout part chez la tutelle (ministère de l’intérieur) qui signe l’accord de décaissement lorsque tout est approuvé.
Mais, très souvent nous connaissons des problèmes car les subventions n’arrivent pas pour plusieurs raisons : Covid-19, problèmes budgétaires, etc.
Pour le moment, Guiberoua n’a pas encore reçu cet appui de l’Etat.

Après nos fonds propres, c’est la collecte journalière ou mensuelle. Nous sommes une petite commune, donc ça coince. Nous avons beaucoup de difficultés au niveau budgétaire. 
Cette situation fait beaucoup de mal à la population. Mais néanmoins, nous gérons au cas par cas, car toutes les situations ne se ressemblent pas.
 
A Guiberoua, nous avons un très grand souci, c’est le problème de l’eau potable. Depuis 15 ans Guiberoua n’a pas de l’eau potable parce que notre château d’eau, avec les deux forages, a été construit depuis 1961 quand Guiberoua est devenu sous-préfecture. Il aurait fallu, au niveau des infrastructures, travailler là-dessus. Mais ça n’a pas été fait. Il y a eu une négligence collective de plusieurs gouvernements, évidemment la population a explosé. Donc actuellement Guiberoua n’a pas de l’eau potable. 
Ceci dit, nous grouillons, et l’Etat vient de faire deux forages avec l’ONEP (Office National de l'Eau Potable). On attend la mise en eau d’un moment à l’autre.
 
Pour parler de la Covid-19, quel est le point de la situation à Guiberoua ?
Concernant la pandémie, lorsque Abidjan a été circonscrit, la pandémie n’a pas beaucoup bougé du sud, heureusement pour nous a Guiberoua. Au niveau de la commune, nous avons beaucoup insisté sur les mesures barrières. Vous savez, je suis infirmière de formation, et avec le docteur Beda nous avons mis en place l’assainissement du marché, les contrôles aux deux entrées principales de la ville, et nous avons fabriqué beaucoup de cache-nez qu’on a distribué gratuitement aux populations. Plus de 10.000 cache-nez. 
Dieu merci, nous avons eu zéro cas de la Covid-19 ni dans le Goh ni à Guiberoua. 
 
Le 28 octobre 2019, vous avez eu une rencontre avec vos compatriotes de la diaspora de Guiberoua vivant en France, au cours de laquelle vous avez lancé un appel à l’unité et sollicitée leur implication dans le développement de la commune. Deux ans après cette rencontre, quel bilan faites-vous ?
C’est vrai en 2019 nous sommes venus lancer un appel auprès de nos compatriotes de la diaspora. Je suis moi-même un pur produit de la diaspora, et je sais comment elle impacte véritablement nos populations à tous les niveaux. J’avais espéré, je comptais sur leur apport, car le gouvernement ne peut pas tout faire. Nous savons par exemple que Israël est soutenu par sa diaspora, que le Mali qui est notre pays frère au niveau de la sous-région est soutenu aussi par sa diaspora. Concernant Guiberoua, déjà en 2010, en ile de France on était plus de 7000 fils de la commune. Donc si chacun donnait ne serait-ce que 1 euros, ça ferait 7000 euros déjà, rien que ça ! 
Oui, c’était un appel, j’ai pensé qu’ils allaient vraiment s’impliquer. 
Pour le moment ce n’est pas trop ça ! 
 
Je connais beaucoup de présidents d’association qui œuvrent aussi dans le social, comme moi d’ailleurs depuis 2007, chacun à son niveau. Finalement je pense que c’est par les associations sociales qu’il faut passer pour aider les populations, parce que quoiqu’on dise, il y a toujours une certaine rivalité. Les gens ne s’entendent pas sur l’essentiel et je vois qu’on ne peut pas regrouper tout le monde. 
 
Par contre l’association des femmes au niveau de la diaspora vient de mettre un réseau en place. C’est le réseau des femmes dynamiques de Guiberoua qui regroupe la plupart des associations féminines de la diaspora, c’est au moins 10 associations. C’est dans le même canevas, c’est-à-dire, travailler pour les populations, rechercher des partenaires, faire des levées de fonds pour des projets précis. Eau, équipement de classe, Structures sanitaires, etc. En tout cas l’objectif est celui-là : Comment aider nos populations ? Nous travaillons là-dessus.
 

Au plan national, vous avez établi en février 2021 un partenariat-développement local/Jumelage avec la mairie d’Adjamé en Côte d’Ivoire, comment se porte votre collaboration ?
C’est un partenariat gagnant/gagnant. Il est très bien parti. Dès que je retourne à Abidjan, le Maire Soumahoro Farikou qui est un ainé, un grand frère que je salue au passage, viendra pour parrainer l’ouverture du marché, des nouveaux magasins que nous avons construits. Il va profiter pour avoir évidement une séance de travail avec la municipalité pour voir dans quelle mesure effectivement Adjamé pourrait soutenir Guiberoua. D’ailleurs UVICOCI, encourage les grosses communes à soutenir les petites communes. Donc, nous travaillons dans cette logique-là ! Il viendra dans cette logique, et puis ensemble on va définir qu’est-ce que cette commune pourrait nous apporter, qu’est-ce qu’on pourrait mettre en place. Parce que Adjamé c’est d’abord le pôle commercial de la ville d’Abidjan. C’est plus de 3 millions de personnes qui passent par Adjamé tous les jours. 
 
Donc, nous pensons qu’avec nos fédérations féminines qui sont en train de s’organiser pour que justement, elles pourraient produire du vivrier. Et surement demander une place à monsieur le Maire pour que ces femmes vendent leurs productions à l’image du marché Gouro. Ou alors on fera le marché a Guiberoua, un genre de grenier où tous ceux qui sont à côté viendraient s’approvisionner, ainsi que les femmes Gouros d’Adjamé, peut-être une fois dans la semaine.
Mais la base, c’est que tous les deux le grand frère Farikou et moi-même, nous sommes résolument engagés à mettre ce partenariat en place.
 
Cela fait maintenant trois ans que vous êtes à la tête de la commune de Guiberoua.  Où en êtes-vous avec la mise à exécution de vos promesses de campagne ?
Moi je n’ai pas fait de grandes promesses, pour la simple raison que j’étais déjà le pied dans le plat depuis au moins de 15 ans avec l’association dont je parlais. Véritablement, nous n’avons pas eu à faire des promesses. Mais, nous avons seulement dit qu’on allait continuer l’œuvre sociale. Puisque nos actions sont concrètes. Les populations savaient ce que nous étions capables de faire. Donc nous étions déjà engagé. Il n’y avait pas grande chose à dire. Nous leur avons juste demandé leur suffrage pour mieux faire, pour recadrer tout ça, parce qu’il y avait des difficultés surtout avec la politique. L’exemple c’est le cas de l’ambulance que nous étions obligés d’offrir à Zowa en 2008, à cause des difficultés politiques, alors qu’elle était destinée à Guiberoua. Mais elle a quand même servi à Guiberoua aussi.
Oui, les promesses, nous en avons pas véritablement fait. 
Mais, il y avait des besoins, comme l’eau potable…
 
… En avez-vous satisfait depuis ?
Oui ! Dans l’éducation où l’ardoise scolaire est en souffrance. Il y avait trois projets en cours, commencé par notre prédécesseur. Nous avons continué et terminé ces projets en construisant 18 classes en 2020. Il s’agit de l’Epp 2 : la maternelle et 3 classes primaires, et l’Epp Zézé Félix, cette école qui porte le nom de mon père. Nous avons équipé toutes ces classes construites également, ainsi que les bureaux qui vont avec.
Côté sanitaire, en 2020 nous avons sécurisé l’hôpital en construisant la clôture et cette année nous avons mis 40 millions pour équiper l’hôpital.
 
En marge de cela, nous continuons aussi les dons du côté associatif. Chaque année au mois de décembre, il faut offrir un arbre de Noel aux enfants, ce qui n’existait pas avant. Ce n’est pas seulement adressé aux enfants, mais aux populations en général et nous en profitons pour faire un clin d’œil aux parents, fonctionnaires, etc. Cette année au 19 juin, nous ferons la fête des mères de façon éclatée : à Guiberoua même, à Kpo avec inauguration du marché, Guezem, Kabewa avec inauguration du marché).
 
On a envie de faire plus, mais nous sommes freinés par les moyens, vu la situation financière du pays. C’est très laborieux, mais nous allons multiplier nos rencontres à l’extérieur, c’est ce que nous savons faire.
 
Le ministre Charles Blé Goudé est un fils de Guiberoua, est-ce qu'au cours de ce séjour, vous l’avez rencontré ?
Oui, merci ! Je l’ai visité plusieurs fois, en tant que grande sœur, quand j’étais encore résidant ici en France et qu’il a été transféré à la Haye. Je suis allé le voir parce que c’est mon frère de Guiberoua, mon frère ivoirien. Mais c’est surtout aussi parce que c’est véritablement mon frère car nous avons un lien de sang.
 
En 2018, avant d’aller pour les élections, je l’ai visité pour demander sa caution. Il est certes jeune, mais c’est un homme politique très avisé. On a discuté, et il m’a encouragé et il m’a donné son soutien. Je l’ai visité au mois d’octobre de l’année dernière à la Haye. Et je viens là, de le visité ce samedi (ndlr samedi 12 juin 2021). Il avait son baptême et j’étais invitée spéciale. Et j’étais allée là-bas pour dire à Charles qui est notre frère, notre fils, que Guiberoua le soutien, que nous sommes heureux de sa libération et que nous l’attendons. D’ailleurs, avant de venir en France, le 1er mai dernier nous avons organisé une grande fête à Guiberoua pour sa libération. Parce qu’il est de la commune de Guiberoua. 
 
Nous avons reçu 3000 personnes ce jour-là et nous l’avons fêté. On est avec lui et on le soutien. Humainement c’est notre rôle c’est notre devoir.
 
A côté de cela, la politique se fera, elle se fait toujours. Moi, je ne suis pas du COJEP, je ne suis pas du FPI. Avec mon mari, nous avons initié depuis décembre 2019, le PECI (Parti Ecologiste de Côte d’Ivoire). Le 1er parti écologiste de Côte d’Ivoire. Donc, depuis 2 ans maintenant, nous avons un parti. 
 
Sinon, en 2018 j’ai été en tant qu’indépendante, mais avec la culture européenne, le réchauffement climatique, ça parle. Il nous fallait un support juridique. Surtout pour nous qui sommes de la forêt, comment la préserver, comment parler à nos frères et sœurs la préserver. Il faut leur proposer une autre manière de vivre, une autre manière de cultiver. 
 
Avec les femmes dont je parlais tout à l’heure. Le premier projet c’est l’agroécologie. Pour faire les cultures sous serre. Toutes nos cultures, nous allons les faire sous serre. En encourageant tout ce qui est bio organique. Il faut soutenir tout cela. C’est tout un programme. Mais tout d’abord un mode de vie, un choix de vie.
 
En tant qu'élue de la nation, quel est votre jugement sur la réconciliation nationale, et pensez-vous qu'au niveau de Guiberoua, les populations sont prêtes à y aller ?
Bien-sûr ! Sur le plan national chacun à son avis peut-être, mais à Guiberoua je vous donne un exemple. Lors de la désobéissance civile, il y a eu des affrontements entre malinkés et autochtones. Il y a eu plusieurs dégâts, heureusement pour nous, il n’y a pas eu de cas de mort.
 
Mais, il y a eu un fait. Je pense que les réseaux sociaux en ont parlé. Un jeune autochtone mis dans sa tenue d’Adam et promené partout par des Malinkés. A la suite de cette situation, en représailles, les bétés ont interdit toute circulation des véhicules de transport en commun de Malinkés dans les villages Bété. Ils ne pouvaient donc plus faire de marché ni aller dans leurs champs. Ça duré deux mois, et la situation était bloquée. Aucun ministre n’est venu, le préfet non plus, le sous-préfet était embêté et ne savait pas trop quoi faire. Les gens étaient très fermés. J’ai pris la décision d’intervenir pour régler ce conflit. Pendant deux semaines nous avons fait 35 villages et 10 campements pour parler à mes parents. Et nous avons réglé le conflit. Depuis lors, tout va bien. Quel que soit le problème, il faut aller à l’intérêt des populations, et l’intérêt de nos populations, qu’elles soient allogènes ou autochtones, c’est de vivre ensemble. Nous aïeux, nos grands-parents et nos parents ont accepté ces allogènes. Ils sont devenus nos frères. Et donc, il n’est pas question qu’on dise à quelqu’un « va chez toi ! on ne se parle plus ! », ce n’est pas possible. Nous avons pris l’engagement et nous avons réussi cela. Du coup, pendant et après les élections, Guiberoua est resté en paix. 
 
Donc, la réconciliation c’est un tout. Il faut y aller. Il faut accepter, il faut pardonner. 
En tout cas pour ma part, il n’y a que ça pour le vivre ensemble, pour la cohésion sociale. 
 
Que pensez-vous du retour des exilés politiques, et de l’arrivée en Côte d’Ivoire de l’ex-président Laurent Gbagbo ?
C’est une bonne chose. Ça va contribuer à apaiser les cœurs et à aller à une vraie réconciliation. J’en profite pour dire, merci au président Ouattara qui est en train de faire quelque chose de fabuleux !
 
Guiberoua à l'horizon 2023, comment l'envisagez-vous?
2023 ne sera pas pour moi un forcément un aboutissement, parce qu’il y a plusieurs chantiers. On espère que d’ici-là on aura fait la grande partie. 2023 pour nous c’est encore un autre challenge pour se mobiliser encore plus, aller chercher les ressources qu’il faut pour nos populations. 
Nous aurons beaucoup de choses à proposer au moment venu. Pour le moment, nous sommes en chantier.
 
Madame Nicole ZEZE, merci !

Interview réalisée par Abidjan4all, le 15 juin 2021 à Paris

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