Affi N'guessan parle des missions de l’AIRF pour la Côte-d’Ivoire
Actuellement en France pour participer à une réunion de l’Association Internationale des Régions Francophones pour une durée de deux semaines, Pascal Affi N’Guessan, président du Front Populaire Ivoirien était l'invité d'Africanews ce samedi 16 octobre 2021, dans une interview relayée sur sa page Facebook.
En sa qualité de député régional convié à cette Assemblée Générale, Pascal Affi est revenu sur les missions de l’AIRF pour la Côte d’Ivoire ainsi que sur l’actualité de son parti politique en pleine mutation.
Dans son intervention, le président du FPI est revenu sur l’invitation de Laurent Wauquiez à son assemblée et les missions de AIRF pour la Côte-d’Ivoire. « J'ai répondu à cette invitation en tant que président de la région de Moronou. Cette organisation regroupe un ensemble de régions francophones. C'est une plateforme d'expériences, de mutualisation des moyens et de réflexion sur l'avenir et la coopération des pays francophones d'Afrique et d’ailleurs. [...] », a-t-il déclaré.
Poursuivant « Actuellement par exemple, un contrat a été signé entre le ministère de l’hydraulique en Côte d’Ivoire et la région pour financer des appuis en faveur de la politique de l’hydraulique en Côte d’Ivoire, notamment mettre en place un réseau d’observation du débit des cours d’eau. Avec le réchauffement climatique, il faut toujours anticiper, avoir des statistiques sur l’évolution du débit de l’eau de manière à pouvoir planifier la mise en place des infrastructures, de collecte, de production et de distribution d’eau ».
Au cours de cette interview, Affi N'guessan a par ailleurs évoqué les raisons de son alliance avec d’autres partis d’opposition. « C’est une alliance qui s’est construite dans la précipitation, nous avions conclu une alliance circonstancielle, avec l’UDPCI, le COJEP, la plateforme AGIR de manière à essayer d’aller ensemble mais c’était de l’improvisation et nous n’avons pas pu obtenir les résultats que nous attendions ».
La politique ivoirienne est marquée par les alliances qui se font et se défont chaque jour. Pour lui, « cela relève de la cartographie politique, c’est parce que les Ivoiriens sont éparpillés entre les différents partis politiques, que la configuration est telle qu’elle se présente ».
Et d’ajouter « Les partis politiques sont amenés à se rassembler et à essayer de conclure des alliances, et comme ce sont des alliances qui sont d’avantage électoralistes qu’idéologiques, elles se défont selon les circonstances et les intérêts des uns et des autres ».
Aussi, a-t-il précisé « Une alliance peut être d’ordre idéologique c’est-à-dire "nous partageons des valeurs communes et nous nous mettons ensemble pour construire une alternative", à ce moment-là cette alliance peut être solide parce qu’il y a à la base l’adhésion aux mêmes valeurs et à un projet politique que nous pouvons formuler ensemble. Pour le moment en Côte d’Ivoire, cette alliance d'ordre idéologique n'existe pas encore ».
Parlant de sa séparation avec Gbagbo, le député du Moronou a fait savoir « Je pense qu’il est le mieux placé pour l’expliquer, personnellement je ne me l’explique pas, parce qu’objectivement, rationnellement, je ne comprends pas la logique de cette séparation. Mais nous en avons pris acte, nous avons tourné la page et je me réjouis car la grande majorité des militants est restée fidèle au parti, à la lutte et à l’histoire du Front Populaire Ivoirien et toujours mobilisée pour qu’en 2025 nous ayons une chance de revenir au pouvoir ».
« L’avenir du parti dans tous les cas n’est pas lié à la naissance d’un parti politique, notre avenir est lié à notre capacité à parler à nos compatriotes. Aujourd’hui nous continuons à consolider l’implantation de notre parti, et nous allons vérifier l’état d’avancement à l’occasion du congrès qui aura lieu le 13 novembre prochain (congrès exceptionnel du FPI), et puis nous allons nous déployer pour mieux faire connaitre notre projet de société, être plus attentifs aux préoccupations des Ivoiriens, leur faire des propositions concrètes sur la manière dont nous voyons la résolution des problèmes auxquels le pays est confronté », a lâché l’ex dauphin de Laurent Gbagbo.
« Comment nous voyons la question de la réconciliation nationale, une question fondamentale. Un parti responsable qui a des défis à relever des adversités à surmonter mais qui reste engagé dans le processus démocratique dans la paix et dans la stabilité », a conclu Affi N’guessan.
L.T