Simone Ehivet Gbagbo
Si tous les ralliements sont les bienvenus dans ce contexte de lutte pour l'acquisition de la légitimité face au camp Gbagbo, populairement étoffé, la prise que vise actuellement le camp Affi est pour le moins audacieuse.
Dans une contribution publiée ce Mardi 17 Août sur sa page Facebook, Alfred Guemene, vice-président de la Cellule de Réflexion et d'Action-AFFI (CRAF) et proche de l'ancien premier ministre, a ouvertement lancé un appel au ralliement à l'ex première dame, Simone Ehivet, en instance de divorce d'avec son époux, qui selon lui, serait la principale cible de la volonté de l'ex chef d’état, de créer son parti. "Ils sont nombreux ceux de nos amis qui pensent que les manœuvres... actuelles de Laurent Gbagbo visent plutôt à neutraliser et à exclure...Simone, l'ex-première dame, du jeu politique de la gauche ivoirienne. En effet, ils sont nombreux à penser que Laurent Gbagbo serait hostile à ce que Simone adhère à son fameux nouveau parti qui aurait pour vocation de vider non seulement le FPI de sa substance, et de reléguer ce parti qu'il a créé de ses tripes au rang de vestige politique. Mais ces manœuvres viseraient aussi et sans doute, surtout à éloigner l'une des véritables dépositaires de la plateforme idéologique du FPI du microcosme conceptuel...", préjuge-t-il.
La place de la 2ème vice-présidente du FPI se trouve selon lui, auprès du député de Bongouanou sous-préfecture. "Ce sur quoi nous sommes tous convaincus", suggère Alfred Guemene, "c'est que Simone reste, avec le président Affi, une des véritables têtes pensantes du FPI.
De sorte qu’elle trouvera toujours les ressources nécessaires pour mettre en place un dispositif stratégique opérationnel à l'effet de sortir la tête de l'eau...
Mais ce à quoi nous croyons le plus, c'est dans la capacité de Simone à transcender les incompréhensions du passé, pour inventer une dynamique unitaire avec le lion du Moronou.
Ce qui lui permettrait de retrouver bien vite des couleurs chatoyantes, et de jouer un rôle primordial dans la reconquête du pouvoir perdu dans des conditions désastreuses.
L'urgence est là !".
Pour le leader des frontistes qui aspire à briguer la magistrature suprême en 2025, un ralliement de l'ex député d'Abobo, restée populaire auprès des bases militantes, serait du pain béni dans ses efforts pour incarner légitimement la gauche Ivoirienne.
R.A