Alassane Ouattara, actuelle président ivoirien et son prédécesseur Laurent Gbagbo
Contre le cours des événements, la bonne nouvelle est tombée ce Mercredi 21 Juillet au terme du conseil des ministres, avec l'annonce par le porte-parole du gouvernement Ivoirien, le ministre de la communication, Amadou Coulibaly, de ce rendez-vous fixé au 27 Juillet et dans lequel beaucoup veulent voir le début d'une véritable réconciliation.
Dans le camp Soro, on préfère ne pas se faire d'illusion sur l'issue de cette rencontre, brandie comme un signe tangible de la réconciliation nationale.
Pour Mamadou Traoré, conseiller spécial de l'ex président de l'assemblée nationale, en exil, qui nous livrait sa réaction quelques heures après l'annonce du ministre, « cette rencontre ne va rien donner ». « Je la considère comme la même rencontre que Ouattara a eue avec Bédié. Ça a été un coup d'éclat qui n'a rien donné. Je suis convaincu que cette rencontre ne va rien donner », suppute-t-il.
Dubitatif quant à la volonté de chacun de ces acteurs à faire les concessions qu'il faut pour rétablir un climat de confiance, il s'interroge : « Je ne sais pas de quoi ils vont parler. Laurent Gbagbo a dit que c'est lui qui a gagné les élections... Si c'est pour parler de réconciliation, la meilleure des choses qu'ils puissent offrir aux Ivoiriens, c'est de demander à Ouattara d'engager un dialogue inclusif ». Ce qui selon lui, reste improbable.
Si elle venait effectivement à avoir lieu, la rencontre de ce 27 Juillet entre Alassane Ouattara et son prédécesseur, interviendrait alors un peu plus de deux semaines après le séjour de l'ex détenu de la prison de Scheveningen à Daoukro, dans le fief de Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA.
R.A