Côte d'Ivoire : le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFAP) décrie les violences faites en ligne.

Rédigé par Edithe Valerie Nguekam le Jeudi 21 Avril 2022 à 01:35 | Lu 213 fois


Le mouvement Bodyright pour la lutte contre les violences faites aux femmes en ligne a été récemment présenté aux bloggeurs, aux Ong et aux acteurs de la société civile. Ils se veut une initiative du Fond des Nations Unies pour les populations. Son objectif, sensibiliser sur les bonnes pratiques sur les plateformes web, et stopper ces violences numériques basées sur le genre


La lutte contre les violences  basées sur le genre continue de battre son plein. L’internet peut être de ce fait un lieu haineux et hostile en particulier pour les femmes, les jeunes filles, ou les minorités raciales. Ces abus sexualisés concernent le partage des images non consensuelles d’image intime ; des deepfakes (manipulation d’images à l’aide de l’apprentissage automatique ou de l’intelligence artificielle) et le upskirting (prise d’images non consensuelles sous une jupe ou une robe. Aujourd’hui sur le net, les commentaires à caractère sexuel sont tellement récurrents qu’ils deviennent de moins en moins choquants.
 
Des formes de violences qui ont interpellé le Fond des Nations Unies pour la population  UNFPA à réagir en initiant son projet Body Right. A l’instar du Copyright qui  défend  le droit exclusif de l’auteur sur son œuvre, le Body Right se penche sur la protection du corps humain en ligne. 85% des femmes dans le monde ont été victimes ou témoins de violences numériques faites sur les femmes, et 97 % des vidéos deepfake en ligne sont de la pornographie mettant en scène des corps de femmes
 
Une conférence autour du concept a réuni experts, et acteurs de la société civile qui sont venus proposer des pistes de solutions pour mettre fin à la violence numérique basée sur le genre « Nous avons lancé cette campagne depuis l’année passée , durant 5 jours d’activisme pour sensibiliser les personnes, et leur dire que même dans le monde virtuel, mon corps continu de m’appartenir. Vous savez dans le monde réel,  j’ai le droit a l'intégrité  physique, j’ai droit à mon image, et cela est valable aussi sur les réseaux sociaux. C’est pour attirer l’attention des décideurs là dessus. Malheureusement ce droit sur les réseaux sociaux  n’est pas reconnu. Les chansons sont protégées par les droits d’auteurs  mais nos images sur les réseaux sociaux ne bénéficient pas de cette même protection là.  C’est la raison de cette campagne. Pour demander que nos corps soient respectés dans le monde virtuel. » a déclaré Mme Abiba de l’UNFAP. Il faut signaler ici que les conséquences de ces violations de la vie privée sont dévastatrices pour la victime.
 
Une invitation est ainsi faite  à tous de signer la pétition que a été lancée pendant cette campagne. La rencontre a été l’occasion de présenter programmes du Fond des Nations unis  pour la population  Notamment le projet de défense des jeunes filles  SWED, et le projet destiné a la promotion des droits à l’éducation inclusive et au maintien de la jeune fille à l’école.
Edithe Valerie.N.

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