Coup d'État au Niger/ Cédeao- France- Putschistes: Le langage des sourds.

Rédigé par Kouassi Norbert dit Norbert Nkaka Koffi le Dimanche 30 Juillet 2023 à 18:27 | Lu 225 fois


Le coup d'État le 26 juillet au Niger qui a renversé Mohamed Bazoum et l'installation du régime militaire (Cnsp) du général Tchiani, n'a pas encore livré son dernier épisode. Réunis en séance extraordinaire ce dimanche 30 juillet au Nigeria, les chefs d'État de la Cédeao accentuent la pression. La France brandit l'arme la menace pour protéger ses intérêts. De l'autre côté les pro putschistes dressent l'échine. Un véritable dialogue de sourds.


Que va t il se passer dans les prochains jour entre le régime putschiste du conseil national pour la souveraineté du peuple (Cnsp) et la Cédeao soutenue par la métropole Française? L'horizon est très sombre, brumeuse. Quatre jours après le renversement du régime démocratique de Mohamed Bazoum encore entre les mains du général Tchiani et ses hommes, les discours ont vraiment le goût de raisin vert entre la Cédeao et les hommes du " Renouveau du Niger". De fait, le nouveau président du Niger, sur son twitter, a lancé un appel à un meeting de soutien à son régime. Les anti français s'introduisent et prennent d'assaut, le périmètre de l'ambassade de France à Niamey qu'ils vandalisent et manquent d'incendier. La diaspora nigérienne s'en mêlent et met en garde la Cédeao qui n'a pas encore consommé le coup de force qui a renversé Mohamed Bazoum le 26 juillet. Les conclusions de la rencontre expresse au Nigeria, ce dimanche 30 juillet, indique bien que les braises entre l'institution sous régionale et le régime putschiste risquent bien de se transformer en un gigantesque feu de forêt. Sur les 13 points de leur position, l'on retient le cinglant ultimatum, notamment en son point 6 où la Cédeao donne " une semaine pour que l'ordre constitutionnel soit rétabli. L'usage de la force possible s'il n'y a pas de résultats. Les chefs d'état major vont se réunir en urgence". Des mesures conservatoires étant " la fermeture immédiate des frontières, plus de vols en direction du Niger, pas de transactions commerciales, gels des avoirs bancaires, suspension énergétique... L'objectif principal étant le légitimité du président Bazoum, démocratiquement élu. Une véritable grue déployée par la Cédeao pour faire plier Tchiani et ses hommes qui sont curieusement en train de gagner les cœurs des Nigériens, surtout en ce qui concerne la présence de l'armée française qu'ils qualifient d'encombrante. Aussi fustigent ils Mohamed Bazoum, d'être inefficace face aux terroristes du Sahel. Qui aura le dernier mot? Mais tout porte à croire qu'il s'agira d'un feuilleton à multiples relents.

Norbert Nkaka

Dans la même rubrique :