Coup d’état au Burkina, un proche d’Affi rassure les Ivoiriens : ‘’Un coup d’état est impossible en Côte d’Ivoire’’

Rédigé par Jean Calvin Koutouan le Mercredi 26 Janvier 2022 à 16:16 | Lu 1174 fois


La sous-région Ouest-Africaine est traversée depuis plusieurs Août 2020 par un courant subversif à la tête qui en 17 mois, a occasionné 4 coups d’état militaires, dont le dernier a eu lieu ce Lundi 24 Janvier au Burkina Faso. Pour autant, rassure Alfred Guéméné, vice-président du Front Populaire Ivoirien (FPI) en charge des relations avec les partis politiques et les syndicats, ‘’Un coup d’état est impossible en Côte d’Ivoire’’. Dans cette contribution qu’il nous transmettait quelques heures après la confirmation du coup d’état contre le régime de Rock Marc Kaboré, il expose les facteurs qui selon lui, mettent la Côte d’Ivoire à l’abri d’un putsch dans les circonstances actuelles.





 
Un coup d’état est impossible en Côte d’Ivoire
C'est un fait qui crève les yeux. Au regard de l'actualité politique dans certains pays limitrophes, les pêcheurs en eaux troubles ne masquent plus leur volonté de voir la spirale des coups d'États s'emparer de la Côte d'Ivoire. Ils ont sans doute leurs raisons qu'il faudrait respecter.
Mais nous sommes évidemment d'un avis contraire. Pour deux raisons essentielles.
Premièrement, un démocrate n'a pas à faire l'apologie d'un coup de force, qui quelles qu'en soient les raisons, est toujours la manifestation d'un recul démocratique.
Deuxièmement, le fait est que depuis l'avènement du président Ouattara à la magistrature suprême de la Côte d'Ivoire, ce pays connait une tranquillité incontestable. Il est gouverné et la sécurité des personnes et des biens est assurée. Les libertés fondamentales sont globalement respectées, à part, bien sûr, quelques exceptions que l'on déplore ici et là, notamment le cas de certains compatriotes qui continuent de croupir en prison.
Mais si tout va bien, ces cas exceptionnels pourraient être réglées dans le cadre du dialogue politique en cours.
Il est donc manifeste que nous sommes bien loin des circonstances qui ont généré le <<coup d'État salutaire>> du << Zozo d'Abidjan >> en décembre 1999, où le pouvoir était hermétiquement fermé à tout dialogue avec l'opposition.
Ce qui est légitimement reproché au pouvoir Ouattara, c'est le système de "rattrapage" qui, en ce qu'il concentre curieusement l'essentiel des richesses du pays dans les mains d'une minorité de privilégiés issus d'une seule et unique région, jette un triste halo dans la gouvernance du pouvoir Ouattara. Avec des nominations arbitraires et farfelues que le conseil d'État devrait tout simplement retoquer.
Un système qui discrédite indubitablement le discours relatif au fameux "vivre ensemble" devenu une vaine incantation aujourd'hui.
Comme on le voit, c'est sur le point du projet de société que le pouvoir Ouattara peut être démocratiquement combattu. Car il y a visiblement un hiatus entre les discours publics et la réalité gestionnaire. Or, c'est bien cela l'essentiel pour une opposition politique qui a à cœur la transformation de la société par la réduction des inégalités sociales.
Et qui n'a aucun intérêt à se discréditer dans un coup d'État où elle perdrait son âme.
De sorte que les pays limitrophes tels le Mali, la Guinée, le Burkina Faso peuvent bien malheureusement sombrer dans des éruptions autocratiques qui leur semblent d'ailleurs coutumières.
Mais la Côte d'Ivoire, c'est la Côte d'Ivoire. Un pays de liberté, de prospérité, de tolérance et de paix par le dialogue et la concertation.

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