Crises répétitives en Côte d'Ivoire : Le président de l'An-ci sans pitié pour Bédié, Guéi Robert et Gbagbo.

Rédigé par Kouassi Norbert dit Norbert Nkaka Koffi le Mercredi 29 Décembre 2021 à 14:09 | Lu 68 fois


La mort d'Houphouët Boigny, père la Côte d'Ivoire en 1993 a coïncidé avec les crises épisodiques en Côte d'Ivoire. Pour Robert Dio, président de l'Alliance pour la nouvelle Côte d'Ivoire (An-ci), les ex présidents qui se sont succédé sont les principaux générateurs de ces crises.


"C'est la transmission du pouvoir dans des conditions calamiteuses qui a basculé le pays dans cette guerre", martèle Robert Dio. Selon le président du parti centriste aux 4 colombes, les différentes crises que traverse la Côte d'Ivoire pour générateur la mauvaise succession d'Houphouët Boigny en 1993. En effet lorsque le premier président de la Côte d'Ivoire moderne tombe en 1993, c'est Alassane Ouattara, alors premier ministre, qui annonce son décès sur les antennes de la RTI, la télé pro gouvernementale. Dès lors, s'ensuit une guerre de succession. Alassane Ouattara est alors soupçonné de monter automatiquement sur le trône. On brandit alors l'article 11 qui stipule entre autre qu'en cas de décès du président en exercice, c'est le président de l'Assemblée nationale qui lui succède jusqu'à la fin de son mandat. Le même soir l'ex président Henri Konan Bédié monte au créneau le même 7 décembre 1993. Sur les antennes une déclaration est faite sur les antennes de la RTI avec cette phrase célèbre du nouveau président. " Mettez vous à ma disposition". Nous en sommes là quand en 1999, précisément le 24 décembre, le conseil national du salut public (Cnsp)dirigé par Robert Guéi, dévérouille Henri Konan Bédié.La Côte d'Ivoire venait de goûter au push. Mais comment Guéi qui venait " balayer" la maison présidentielle a t il géré le fauteuil? En 2002, Guéi Robert qui semble vouloir s'accrocher, organise des élections avec des candidats sélectionnés grâce à Tia Koné. Pis, il perd les élections mais refuse de céder le fauteuil. C'est dans conditions tragiques que Laurent Gbagbo accède au pouvoir. Les refondateurs organisent le forum de la réconciliation nationale sans succès. "Ces différents présidents veulent faire transparaître leur personnalité. Ils veulent régler leurs problèmes de personnes. Ils n'ont pas appris la véritable gestion du pouvoir", estime Robert Dio. De fait, une fois au pouvoir, le président du Fpi, Laurent Gbagbo a entretenu la fronde avec Ouattara et le tissu s'est profondément fragilisé Et ce qui devait arriver est arrivé. La crise de 2002 avec son cortège de morts. Celle de 2011 avec presque les mêmes acteurs est la résultante, à en croire Robert Dio, de la transmission calamiteuse du pouvoir. C'est pourquoi il se propose comme l'homme de la situation, l'alternative parce qu'il prône la réconciliation et le pardon. "Je suis un adepte d'Houphouët Boigny. Je suis un digne héritier de ce grand homme.Que tous ceux qui se réclament des vrais houphouétistes viennent à moi pour reconstruire notre pays', conclut il. Norbert Nkaka

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