Les conducteurs de taxis étaient furieux ce samedi 25 novembre, de surcroît, jour de marché et donc de grande affluence. Ils avalaient très mal la présence des agents de la police municipale qui avaient carrément coupé la voie, de surcroît, la côtière. Un bon bout de la chaussée, environ 1 km (Du tribunal à la pharmacie Faizan). Interdiction à tous les usagers de circuler à cet endroit de la voie. Ces agents indiquaient aux usagers de faire des déviation mais sur des voies quasi impraticables. Un vrai casse- tête pour les usagers de l'interland notamment les cars et les remorques en partance pour Sassandra, Grand Lahou et San-Pedro. Car à la vérité, mis à part la côtière qui a été totalement refaite, la plupart des voies secondaires sont totalement dégradées. Il est donc 11 h quand des conducteurs en courroux tentent de forcer le passage. Les agents de la police municipale s'interposent énergiquement. Les esprits s'échauffent et des propos musclés fusent de partout. " Vous ne faites rien, les rues sont dégradées et vous venez nous priver de la seule voie qui nous fait manger ", pouvait on entendre. Un peu plus tard, ces conducteurs prennent langue avec le préfet de la région des Grands Ponts, N'Zi Kangah Rémi. L'autorité administrative se montre très attentif et demande aux agents de la police municipale de libérer la voie. Ce qui fut fait aussitôt, à la grande joie des usagers mais aussi des populations. On eût dit que des organisateurs d'une cérémonie populaire à Dabou avaient sollicité la fermeture de cette voie reliant Abidjan- San Pedro pour une parade, ce samedi. Et pour ça, il faut empêcher aux usagers de circuler sur la côtière.
Norbert Nkaka