Il est 9 heures ce mercredi 20 mars. Mais contrairement aux autres jours où la ville grouille, les rues sont presque désertes, à l'exception des groupuscules formés par des usagers. Ceux-ci attendent les taxis qui ne pointent pas.
Est-ce un arrêt de travail constaté ? Renseignements pris, ce n'est pas le cas. On nous signale plutôt que plusieurs taxis communaux non à jour de leur patente ont été saisis et mis en fourrière. Nous prenons alors langue avec Doumbia Siaka, le président des conducteurs de taxis de Dabou, pour en savoir les vraies raisons de cette situation.
Interrogé donc sur la situation, voilà ce qu'il nous relate. "Ce qui se passe n'est pas une grève. Ce nombreux conducteurs ne sont pas à jour de leur patente qui coûte 123 300 F l'année. On leur demande de payer la première tranche estimée à 62000 F. Malheureusement ceux qui se sont exécutés sont confrontés à un autre problème. On leur demande de payer la fourrière, 25000 F", révèle le président de des chauffeurs de taxi. Au total, ces chauffeurs devraient débourser 87000 F pour pouvoir entrer en possession de leurs véhicules. " Nous sommes en train de négocier sur ce dernier volet. Nos conducteurs de taxis ne veulent pas se conformer aux réglementations en vigueur malgré nos conseils. C'est une situation bien regrettable ", a condamné Bamba Siaka.
Norbert Nkaka