Dr Coulibaly Dinignako, président du PSDI
Le PSDI veut développer la Côte d’Ivoire.
Ce nouveau-né du paysage politique ivoirien ambitionne de développer la Côte d’Ivoire à partir de ses ressources propres. Pour y arriver, il compte se lancer à la conquête du pouvoir d’Etat.
Dr Coulibaly Dinignako, président du PSDI se veut rassurant quant à cet objectif et demande à la diaspora d’être plus active en mettant sa compétence à contribution. Il compte par ailleurs sur un secrétariat exécutif actif dans les villages et hameaux de la Côte d’Ivoire pour implanter durablement son parti, qui veut compter parmi les grands partis ivoiriens à l’horizon 2025.
Message à la diaspora ivoirienne
Le président du PSDI pense qu'en général, il y a « une discordance entre la façon dont les gens de la diaspora perçoivent la politique, perçoivent le développement et la façon dont nos parents, nos frères, nos enfants, qui sont restés au pays voient la politique ».
Ainsi, son parti veut que cette diaspora ait son mot à dire dans l'évolution de la Côte d'Ivoire et prenne la place qui est la sienne dans le débat politique ivoirien. Le PSDI a donné le ton en nommant dix vice-présidents dont huit sont issus de la diaspora basée un peu partout dans le monde.
Ce credo est un élément central du fonctionnement de son parti, a-t-il indiqué.
C’est pourquoi il lance cet appel aux ivoiriens de la diaspora en ces mots : « arrêtez de rester dans vos canapés, devant des bouteilles de rouge et passer votre temps à critiquer. Il est temps que les ivoiriens de la diaspora passe à l'action. Rester devant un ordinateur, rester devant vos smartphones, passer toute la journée à critiquer ce qui se passe en Côte d'Ivoire, ça ne va pas résoudre les problèmes de la Côte d’Ivoire. Il faut absolument que les cadres comprennent qu'il faut qu’ils s'impliquent dans la politique et les cadres de la diaspora doivent s'impliquer dans la politique. Arrêtez de vous dire que vous êtes à l'extérieur et que Alassane Ouattara n'a pas fait ce qu’il fallait, Gbagbo n’a pas fait ce qu’il fallait, l’opposition est nul !
Il n’y a pas des gens qui sont nés avec écrit sur leur tête – "politicien". Il n’y a pas des gens qui sont nés avec écrit sur leur tête – "vous devez travailler pour le développement de la Côte d'Ivoire !". Tous, nous devons travailler pour le développement de la Côte d’Ivoire, donc vous qui êtes de la diaspora impliquez-vous dans la politique. Le PSDI est parti politique, comme je vous le disais tout à l'heure, qui est soutenu par la diaspora avec des vice-présidents, huit vice-présidents sur dix qui sont issus de la diaspora donc, ces personnes-là vont agir pour que la voix la diaspora puisse porter en Côte d'Ivoire. Nous qui sommes basés en Côte d'Ivoire nous allons tout faire pour que la voix de la diaspora porte ».
Il terminera son appel par inviter toute la diaspora à rejoindre le PSDI pour mener la bataille du changement et du développement de la Côte d'Ivoire. « Il faut absolument que vous puissiez le dire à nos camarades de la diaspora parce que là, je suis dans la diaspora je m'adresse à eux. Nous demandons à nos camarades de la diaspora de se joindre à nous pour qu'on puisse bâtir ce parti, qu’on le rende fort et qu’on aille prendre le pouvoir d'Etat. Nous qui sommes en Côte d'Ivoire nous avons une équipe solide, nous sommes prêts. Nous sommes prêts à tout » a-t-il ajouté.
Les grandes lignes de son projet pour la Côte d’Ivoire
Concernant le projet de société du PSDI, le Dr Coulibaly a tenu à donner quelques grandes lignes de celui-ci qui s’appuie sur deux piliers.
1er pilier selon lui – La fin de la mendicité d’Etat – « on ne développe pas un pays en tendant la main. Ce n’est pas possible ! », a-t-il précisé, avant d’ajouter : « Il faut que la Côte d’Ivoire apprenne à travailler avec ses ressources et c'est seulement à ce prix qu'elle va pouvoir se développer ».
Le 2nd pilier – La mise en œuvre du processus d'apprentissage – il a expliqué que « Quand un enfant naît, au début il est couché, on l’attrape et après il apprend à s’assoir, ensuite Il apprend à ramper, il apprend à faire ce qu’on appelle les quatre-pattes, après il se lève il tombe, plusieurs fois et ensuite il arrive à se tenir debout, après il arrive à faire quelques pas avant de pouvoir courir. Alors pourquoi est-ce que nous avons peur de ce processus. C’est ce qu'on appelle le processus d'apprentissage. On va passer par là ! », avant de conclure ceci : « Il faut que la Côte d’Ivoire apprenne à se construire par l’apprentissage, quitte à faire des erreurs mais il faut aller par étapes et évoluer vers la performance et le développement ».
Son adresse fut un excellent appel à l’acharnement au travail et à l’organisation collective à l’image de l’abeille.
Un message par ailleurs partagé par madame Céline Mengue, vice-présidente du parti La National du Cameroun, invitée pour l’occasion, qui a reconnu lors de son temps de parole que les problématiques de développement évoquées sont identiques à celles qui se posent à son pays le Cameroun.
Le Dr Coulibaly s’est ensuite prêté à l’exercice des questions/réponses sans filtres, face aux journalistes de l’Union des Journalistes Ivoiriens de France - UJIF.
Il faut noter que le PSDI a tenu son congrès constitutif le 6 août en 2022 à la bibliothèque nationale d’Abidjan-plateau.
Junior Gnapié