Destitution du ministre René Diby( chef de Lopou). /Le collectif des chefs se dresse: " René Diby est notre fétiche".

Rédigé par Kouassi Norbert dit Norbert Nkaka Koffi le Jeudi 29 Juin 2023 à 19:08 | Lu 694 fois


Le collectif des chefs de villages du Léboutou ne sont pas d'accord avec la décision d'une frange de la population de Lopou, de destituer de façon cavalière et humiliante, le chef du village de Lopou, le ministre Djedjmel Diby René, par ailleurs, président régional de la chambre des rois et chefs traditionnels de Côte d'Ivoire, pour la région des Grands Ponts. Dans une déclaration lue le jeudi 29 par le vice président du collectif, ceux ci ont interpellé les conspirateurs de ce " coup d'état", de laisser René Diby continuer de diriger le village de Lopou.


"Pas question d'arracher son trône à René Djedjmel Diby à Lopou car le chef a un pouvoir non limitatif". Voilà ce que l'on pourrait retenir de susbstanciel de la déclaration du collectif des chefs de villages du Léboutou dont l'ex ministre des sports est par ailleurs le président fondateur. Au cours de cette déclaration, plus de 30 chefs sur les 42 que compte le Léboutou, ont voulu témoigner leur solidarité au patriarche René Diby, visiblement dans une impasse à Lopou. Ils ont voulu, par cet élan de collégialité, réhabiliter celui que des jeunes et des patriarches considèrent comme " persona non grata" à Lopou. Tout commence à 11 h 45 dans un hôtel de Dabou par une libation bien exécutée par le chef du village de Débrimou, Nanan Gnamba Hilaire, qui invoque les mânes.

La déclaration est ensuite lue par le vice président Nanan Philippe De Yédagne, chef de Kpanda. "Vu que le chef du village a un pouvoir non limitatif sauf une faute lourde avérée devant la population. Vu que la chefferie de Lopou n'a été mêlée dans aucune action de détournement. Reconnaissant le ministre René Diby en tant que seul chef de Lopou, nous, chefs de villages du Léboutou, condamnons avec fermeté le désordre, la calomnie et les propos mensongers proférés à l'encontre du ministre René Diby. .. Déclarons que René Diby mérite respect et considération", telle est en substance la déclaration. Le collectif appelle les populations du Léboutou et singulièrement celles de Lopou à la retenue et à la discipline tout en condamnant fermement les manipulateurs et calomniateurs dont le comportement met souvent en péril l'exercice du pouvoir de la chefferie en pays Adjoukrou depuis près d'une décennie. " Depuis une décennie, le Léboutou est secoué par une vague de contestations des chefs, mettant en péril le vivre ensemble. Le dernier maillon de l'exécutif et garant des us et coutumes est souvent vilipendé, molesté et poussé à la mort par des jeunes manipulés", fait constater le porte parole des chefs d'emblée. Le ministre René Diby représente une icône pour la Côte d'Ivoire et une fierté pour le peuple du Léboutou. " René Diby est notre fétiche. Nous devons le respecter", a tranché le général Albert Djama Djaman, chef du village de Cosrou qui a par ailleurs conseillé à ses collègues chefs à faire montre d'impartialité et d'objectivité dans la gestion du pouvoir traditionnel.

Dans le cadre de cette déclaration, nous avons joint téléphoniquement le président des jeunes de Lopou, Lattro Lath Pacôme Ariel, le jeudi 29 juin à 14 h. " Nous avions souhaité que les chefs aient un entretien préalable avec les populations de Lopou. Mais cela n'a pas été le cas. Nous ne nous sentons donc pas concernés. C'est regrettable !", déplore t il. Face à cette préoccupante situation, le ministre Gouverneur du district autonome des Lagunes Lohouess Essoh Vincent, a pris une vigoureuse initiative. Il a pour ce faire, instruit le sous préfet de Lopou, Dagui Touatohou Mabéa, de convier le chef du village, les chefs de quartiers, les membres des générations, le président des jeunes, la présidente des femmes et le président du comité de gestion à une importante réunion au sujet du foncier Saph/ la chefferie villageoise, à place publique de Lopou, le samedi 1 er juillet.

Il convient de noter que c'est un conflit portant sur une parcelle de 142 ha, entretenue par la Saph qui a été l'élément déclencheur de la destitution du ministre René Diby à la tête du village de Lopou par une frange de la population qui l'accuse de haute trahison.

Norbert Nkaka

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