6 mois après le retrait de l'ex chef d’état qui à la surprise générale, le 09 Août, annonçait depuis le palais de la culture, sa décision de rompre avec le FPI dont il est pourtant le fondateur, l'on soupçonne à l'appui des révélations de ce proche d’Affi, une tentative du fondateur du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) d'échapper à une procédure de bilan financier pour justifier la gestion des fonds alloués au FPI entre 2000 et 2010 dans le cadre du financement des partis politiques. Selon lui, "le démocrate Laurent Gbagbo n'a pas eu le courage d'affronter le congrès dans ses éventuelles réquisitoires que les observateurs soupçonnaient d'être enflammés. Sur deux points essentiels. Premièrement, le débat risquait de se focaliser sur le bilan de la gestion des dix années de présence au pouvoir(2000-2010). Avec, notamment, cette guerre absurde perdue d'avance qui s'est soldée par des milliers de morts. Le fait est que, passé les moments de choc et de l'exigence de compassion liés à la déportation du Chef, il fallait tout de même revenir sur cet épisode crucial de l'histoire du FPI, en s'imposant un minimum de devoir de clarification. La guerre était-elle incontournable ? Pourquoi avoir refusé de se plier à la décision de la communauté internationale que nous avons nous mêmes invitée à superver la présidentielle de 2010 ? Deuxièmement, ce qui se ruminait dans la chaumière risquerait de sortir au grand jour à ce congrès. Et écorner gravement l'image du grand timonier subliminal". D'où vient l'impasse qu'a connu le FPI au point d'en arriver à cette rupture irréversible ? "Il s'agit" à en croire Alfred Guéméné, "de la gestion de plusieurs milliards de francs CFA de subvention octroyée par l'État au FPI. Des esprits prosaïques accusent le président Affi d'avoir utilisé ces fonds à des fins personnelles. Or, des sources bien introduites indiquent clairement que cette subvention aurait fait l'objet d'une gestion occulte par le célèbre "trio patrimonialiste". Qui concédait des miettes au président du FPI pour la gestion des affaires courantes. Souvenons-nous de la période de la campagne électorale, en 2010, où le FPI était confiné dans les soutes, alors que des organisations non officielles étaient grassement financées. De sorte qu'un congrès aurait beau avoir une vocation réunificatrice, toujours est-il que dans l'exercice de sa souveraineté, ce congrès pourrait légitimement évoquer ces sujets qui fâchent. Et constituer un risque certain de démystification du chef qu'il fallait éviter". Dites ainsi, les choses semblent beaucoup plus claires. A moins que le PPA-CI mis à mal par cet autre hypercute envoyé par Alfred Guemene décidé de sortir de ses gongs et de tenter d'en apporter la réplique. Bien entendu, par des arguments concrets dépouillés de jugements de valeur qui servent un peu trop souvent d'exutoire. R.A
Divorce Affi-Gbagbo: Alfred Guéméné "casse les papos" sur l'affaire d'argent qui les a divisé
Rédigé par Jean Calvin Koutouan le Jeudi 17 Février 2022 à 15:00 | Lu 1678 fois
Militant des premières heures du Front Populaire Ivoirien (FPI), parti au sein duquel il a mené ses luttes syndicalistes les plus engagées, Alfred Guéméné, vice-président du FPI chargé des relations avec les Partis politiques, est revenu ce Jeudi 17 Février sur les enjeux de la rupture entre Laurent Gbagbo et son ancien premier ministre, Affi N'guessan, le 09 Août dernier.
6 mois après le retrait de l'ex chef d’état qui à la surprise générale, le 09 Août, annonçait depuis le palais de la culture, sa décision de rompre avec le FPI dont il est pourtant le fondateur, l'on soupçonne à l'appui des révélations de ce proche d’Affi, une tentative du fondateur du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) d'échapper à une procédure de bilan financier pour justifier la gestion des fonds alloués au FPI entre 2000 et 2010 dans le cadre du financement des partis politiques. Selon lui, "le démocrate Laurent Gbagbo n'a pas eu le courage d'affronter le congrès dans ses éventuelles réquisitoires que les observateurs soupçonnaient d'être enflammés. Sur deux points essentiels. Premièrement, le débat risquait de se focaliser sur le bilan de la gestion des dix années de présence au pouvoir(2000-2010). Avec, notamment, cette guerre absurde perdue d'avance qui s'est soldée par des milliers de morts. Le fait est que, passé les moments de choc et de l'exigence de compassion liés à la déportation du Chef, il fallait tout de même revenir sur cet épisode crucial de l'histoire du FPI, en s'imposant un minimum de devoir de clarification. La guerre était-elle incontournable ? Pourquoi avoir refusé de se plier à la décision de la communauté internationale que nous avons nous mêmes invitée à superver la présidentielle de 2010 ? Deuxièmement, ce qui se ruminait dans la chaumière risquerait de sortir au grand jour à ce congrès. Et écorner gravement l'image du grand timonier subliminal". D'où vient l'impasse qu'a connu le FPI au point d'en arriver à cette rupture irréversible ? "Il s'agit" à en croire Alfred Guéméné, "de la gestion de plusieurs milliards de francs CFA de subvention octroyée par l'État au FPI. Des esprits prosaïques accusent le président Affi d'avoir utilisé ces fonds à des fins personnelles. Or, des sources bien introduites indiquent clairement que cette subvention aurait fait l'objet d'une gestion occulte par le célèbre "trio patrimonialiste". Qui concédait des miettes au président du FPI pour la gestion des affaires courantes. Souvenons-nous de la période de la campagne électorale, en 2010, où le FPI était confiné dans les soutes, alors que des organisations non officielles étaient grassement financées. De sorte qu'un congrès aurait beau avoir une vocation réunificatrice, toujours est-il que dans l'exercice de sa souveraineté, ce congrès pourrait légitimement évoquer ces sujets qui fâchent. Et constituer un risque certain de démystification du chef qu'il fallait éviter". Dites ainsi, les choses semblent beaucoup plus claires. A moins que le PPA-CI mis à mal par cet autre hypercute envoyé par Alfred Guemene décidé de sortir de ses gongs et de tenter d'en apporter la réplique. Bien entendu, par des arguments concrets dépouillés de jugements de valeur qui servent un peu trop souvent d'exutoire. R.A
Dans la même rubrique :
{{#item}}
{{/item}}
{{/items}}