Le phénomène d'enlèvements d'enfants tant décrié en Côte d'Ivoire, a franchi le périmètre de la capitale Abidjanaise qui détient le triste record. L'intérieur du pays est désormais touché par ces enlèvements d'enfants où très généralement les victimes sont retrouvées sans vie. Pis ils sont parfois vidés de leur sang et des parties sensibles du corps, arrachées par ces criminels d'une autre nature. On sait aussi que ce phénomène connaît une recrudescence dangereuse à l'orée des fêtes de fin d'année ou des élections générales (présidentielle, municipales, législatives ou sénatoriales). A Bangolo, dans l'ouest montagneux, les démons des enlèvements d'enfants se sont déployés. Bien malheureusement ! En effet, le mercredi 11 décembre, une jeune mère Nahi Grâce Leslie, par ailleurs, élève en classe de terminale dans un collège privé de la ville de Bangolo, a fait les frais de ce phénomène contre nature. Son bébé a été enlevé puis abandonné par ses ravisseurs plusieurs kilomètres plus loin....dans un bar. Mais comment ce drame a t il pu arriver ? Qui sont ces criminels ? Ce jour là, comme à son habitude, l'élève-mère confie son garçonnet de 4 mois à l'une de ses proches vu qu'elle compose aux épreuves écrites du bac blanc. Vers 10 heures, alors qu'elle est en pleine épreuve, celle-ci est informée depuis la salle d'examen que son bébé est porté disparu. La jeune fille de 22 ans s'éjecte alors de la salle, saute sur une moto et elle se rend au domicile familial déchiré par les clameurs. L'atmosphère est surchauffée par des appels de détresse fusent de partout. La jeune fille s'écroule, inconsolable et incontrôlable. Supporter une grossesse et porter son bébé puis le perdre aussi brutalement, il faut être une autre mère pour supporter cela. Mais passé le moment de lamentation et de folie, il faut à présent se concentrer pour tenter de retrouver le bébé et mieux, ses ravisseurs. Mais où ? A l'aide de son téléphone portable, elle joint plusieurs de ses proches de ce qui vient d'arriver à son bébé. Dans le même temps,elle saisit la gendarmerie. Une battue est aussitôt organisée à l'effet de retrouver le môme vivant et peut-être le ravisseur aussi. Cette opération va porter ses fruits. De fait la jeune mère désemparée reçoit un coup de fil émanant du village de Délobly, l'informant de la présence d'un homme dans un maquis, avec un bébé d'environ 4 mois. Très vite, elle saute dans un véhicule, direction Delobly, d'où l'alerte a été donnée. Lorsqu'elle parvient au lieu indiqué, seul le bébé était aux soins des propriétaires des lieux. Le présumé ravisseur avait déjà pris la tangente bien avant même l'arrivée de Leslie. Mais l 'essentiel était de retrouver le bébé. Fort heureusement ! Les larmes de joie de retrouver son bébé, perlent enfin sur les joues de Leslie dont le bébé aurait pu disparaître pour de bon. Mais cet enlèvement est un signal fort pour les populations. Le phénomène des enlèvemenrs d'enfants est une triste réalité qui se produit partout. Il faut alors redoubler de vigilance. La jeune mère Leslie a eu plus de chance.
Osmose Kahiga ( Correspondant régional)