Cette prétendue liberté que l'on s'évertue á fêter, et qui met chaque année notre parti dans tous ses états ne se justifie pas. Nous sommes désolés de le dire.
Car hormis des velléités de liberté d'expression, personne ne peut raisonnablement affirmer que les ivoiriens jouissent d'une liberté débordante. Dès lors qu'ils ploient sous le poids des contingences existentielles. Avec notamment la vertigineuse montée des prix des denrées de première nécessité, un inégal accès à la santé, à l'éducation, à l'habitat, etc. Deuxièmement, cette fête constitue l'un des vestiges de l'ancien monde dont le FPI nouveau devrait résolument se débarrasser pour bâtir de solides piliers de la renaissance. Or, le fait est qu'en se vautrant dans la persistance de ces oripeaux, le FPI nouveau se met dans une logique nostalgique qui ne se justifie plus. Troisièmement, cette fête est une fascinante occasion de gaspillage des maigres ressources du parti. Or, après la rupture du 9 août, notre parti est dans une phase de reconstruction qui nécessite que nos moyens soient utilisés á rendre nos responsables opérationnels sur le terrain de l'implantation, de l'encadrement et de la mobilisation. Avec toutes ces ressources ainsi gaspillées, chaque année dans le folklore et l'ostentatoire, on aurait pu doter nos responsables de moyens de déplacement pour leur éviter de s'humilier et se ridiculiser sur nos routes.
C'est d'ailleurs pour toutes ces raisons que nous ne cessons de souhaiter vivement la suppression pure et simple de cette activité qui ne brille pas par son opportunité et sa pertinence.
Nous espérons pouvoir être compris un jour. Pour l'instant, nous nous abstenons d'associer notre image à cette célébration dont le caractère folklorique et somptuaire crève les yeux.