Financement de la filière anacarde/Les banques dans le viseur des transformateurs

Rédigé par Kouassi Norbert dit Norbert Nkaka Koffi le Vendredi 28 Février 2025 à 19:48 | Lu 42 fois


Avec une production annuelle fulgurante de 1 million de tonnes, la Côte d'Ivoire se hisse au premier rang mondial des pays producteurs de noix. Une telle production générée aurait pu permettre à la Côte d'Ivoire de redorer son économie si et seulement si elle parvenait à assurer la transformation de ce produit. Malheureusement, ce n'est pas le cas. De plus ce produit est confronté au trafic vers les pays limitrophes qui négocient cette matière à un prix rémunérateur. D'où la problématique de la transformation d'au moins 50 % de la production au niveau local. À ce niveau, l'appui des banques s'avère indéniable. Du moins, c'est ce qui est ressorti d'une rencontre des producteurs le 30 octobre 2024 au siège de leur organisation.


L’ambition du gouvernement ivoirien, c'est de parvenir à transformer au moins 50 % de ce produit localement d’ici à 2025 contre seulement 14% de transformation actuellement. Mais comment parvenir au financement de ce projet innovant dont les retombées pourraient permettre et aux planteurs et au gouvernement ivoirien jouir de cette matière dont la production croît d'année en année ? C'est à ce niveau que l'appui des banques et autres établissements financiers s'avère nécessaire. Regroupés en effet au sein de l’Association professionnelle des  transformateurs de la noix de cajou (Aprotic), les planteurs ont organisé le 27 janvier, un atelier en associant les banques et établissements financiers. Objectif: envisager la possibilité de crédits bancaires.

Les responsables de Nsia Banque, Bni, Fin’elle… ont tour à tour définiles critères de financement et autres facilités aux transformateurs de la noix de cajou. Une belle opportunité pour le président de l’Aprotic, Sanogo Tahirou qui a exposé face à la presse, les difficultés d’accès aux financements. "Beaucoup d’entreprises ferment dans notre secteur par manque de financement", a-t-il dévoilé. Mais l'une de conditions, c'est l'organisstion car les banques seraient réticentes à injecter de l’argent dans une activité mal organisée. Il faut, a-t-il insisté, tout mettre en œuvre pour sécuriser la disponibilité de la noix autour des usines qui s’installent, environ 52 unités, à ce jour. M. Sanogo soutient la politique du zonage et dénonce la fuite de la production vers les pays voisins.

Une correspondance particulière

Dans la même rubrique :