GBAGBO-OUATTARA : CE QUE L'EX-PRESIDENT ATTEND DE SON SUCCESSEUR

Rédigé par Abidjan4all le Samedi 17 Juillet 2021 à 01:26 | Lu 226 fois


​De part et d'autre, l'attitude de l'ex président, Laurent Gbagbo qui un mois après son retour à Abidjan, n'a toujours pas rencontré son successeur et rival de la crise postélectorale de 2010-2011, suscite la polémique.


L'actuel président de la Côte d'ivoire Alassane Ouattara et son prédécesseur Laurent Gbagbo




Pour des anciens cadres du FPI, dont Alfred Guemene et Jean Kouadio Bonin, qui dans des contributions publiées ces derniers jours sur Facebook, ont fustigé le fait que Laurent Gbagbo accorde la primeur de ses visites politiques à son nouvel allié du PDCI-RDA à Daoukro, l'ex chef d’état aurait dû solliciter en premier lieu une rencontre avec l'actuel homme fort d'Abidjan. 

Cependant, la réaction de l'ancien président de la république pourrait être perçue comme celle de la victime qui attend le repentir de son bourreau. 

Contraint à un exil politico-judiciaire artificiellement prolongé pendant 10 années, accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, Laurent Gbagbo a, au bout de ce long épisode politico-judiciaire aux multiples rebondissements, été acquitté pour insuffisance de preuves. 

La logique du rival d'Alassane Ouattara au second tour de la présidentielle de 2010 se déduit d'elle-même. 

Il appartient au régime Ivoirien de faire acte de pénitence à son égard, lui qui en plus d'avoir été blanchi des accusations de crimes de sang qui pesaient sur lui, aura perdu 10 longues années de sa vie et de sa carrière politique, loin de son pays, incapable, faut-t-il le souligner de faire enterrer plusieurs de ses proches dont sa propre mère, décédée le 15 Octobre 2014. 

Dès son retour au bercail, Laurent Gbagbo n'a pas manqué de réclamer dans des reportages diffusés par des médias Européens, une enquête de la CPI dans le camp du pouvoir. 

D'entre Alassane Ouattara et son cadet, lequel se décidera à franchir le pas pour faire avancer le processus de réconciliation nationale, déjà gravement menacé par le refus du RHDP au pouvoir de suivre le tandem Bédié-Gbagbo, dans sa volonté d'aller à un dialogue national inclusif. 

Laurent Gbagbo semble avoir ses raisons. 

Le dépassement devrait venir de part et d'autre, peut-être plus des tenants du pouvoir, qui détiennent à n'en point douter les clefs de la réconciliation. 


R.A

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