Pour sécuriser les droits fonciers ruraux, l'État a fait voter la loi n° 2019-868 du 14 octobre 2019. Cette loi vise à clarifier les droits fonciers ruraux et a initié un programme de délimitation des territoires villageois. Ce programme a permis de régler définitivement les litiges fonciers entre villages. À ce jour, 158 des 163 villages de la région de Gagnoa ont été délimités. Cependant, le préfet FOFANA a exprimé de vives préoccupations concernant les ventes de terres rurales en violation des procédures en vigueur. Il a rappelé que pour vendre une terre en milieu agricole, il faut être le propriétaire et disposer d'un certificat foncier. Toute transaction dépourvue de ce certificat est nulle et sans effet, comme stipulé par la loi. Le préfet a donc exhorté les parents à inscrire toutes leurs transactions foncières dans un cadre légal. Concernant les ventes de terrains urbains ou d'habitation, le préfet a dénoncé la récurrence de ce phénomène, qui entraîne des expropriations et des conflits. Certains individus non habilités procèdent au morcellement illégal des terrains dans les villes et villages, créant des lots sans base légale. Pour remédier à cette situation, le gouvernement a pris de nouveaux textes réglementaires. Désormais, tout lotissement doit être autorisé par le préfet, après étude du dossier par les sous-préfets, les maires et les services de la construction.
Le préfet Lancina Fofana a également lancé un appel aux jeunes, les invitant à renoncer à la facilité et à s'engager résolument dans le travail. Il a en outre exhorté la population à collaborer avec les forces de défense et de sécurité pour leur permettre de mieux accomplir leur mission sur le terrain. Ainsi, cette célébration de l'indépendance a été l'occasion pour le préfet de rappeler l'importance de la sécurisation foncière et de l'engagement citoyen, des piliers essentiels pour le développement harmonieux de la région du Gôh et de la Côte d'Ivoire dans son ensemble.
Une correspondance de Madouce Boniking