C'est à la suite de la cérémonie de passation des charges entre l'ancien locataire de la primature, Jérôme Patrick Achi et le nouvel entrant que le Secrétaire général de la présidence, Abdourahamane Cissé a délivré la liste des membres du gouvernement Mambé. Mis à part la promotion de Anne Désirée Ouloto et l'entrée de certaines figures, l'on note la mise à l'écart des ministres Danho Paulin Claude des sports remplacé par l'ambassadeur de la Côte d'Ivoire en République démocratique du Congo et au Rwanda, Metch Adjé Silas et surtout du ministre de la réconciliation, Kouadio Konan Bertin dit KKB. Le moins que l'on puisse dire, KKB est l'un des grands sacrifiés du nouveau gouvernement. Il a été viré sans ménagement du gouvernement quand presque tous les anciens dinausaures sont maintenus à leur postes respectifs.
On se rappelle qu'en 2020, au moment où toute l'opposition ivoirienne est farouchement dressée contre Alassane Ouattara, l'accusant de vouloir briguer un 3 ème mandat, c'est KKB seul, qui contre vents et marées, a pris sur lui l'engagement de se présenter. Il venait ainsi de sauver la démocratie. La réaction de Ouattara de le nommer au gouvernement ne se fait pas attendre. L'ancien député de Port Bouet est nommé ministre de la réconciliation. Sans surprise, dirait-on. Mais, comment KKB a t il géré ce département ministériel ? A t il eu les coudées franches pour conduire sa mission ? A part quelques actions d'éclat, l'ex président des jeunes du Pdci est demeuré visiblement transparent, avec un maigre budget. C'était donc prévisible pour un ministre sans véritable mission. Et ce qui devait arriver arriva. Le ministère de la réconciliation a presque disparu ou du moins a été fondu dans un autre ministère. C'est tout de même mal payé pour celui qui a essuyé toutes les injures pour avoir sauvé la Côte d'Ivoire d'un autre cataclysme politique en 2020. Sans doute Ouattara a t il préparé une splendide porte de sortie pour KKB, comme il l'a fait déjà pour Kandia Camara.
Norbert Nkaka