Installé à Grand Lahou depuis 1973, alors qu'il était encore très jeune, Sangaré Daouda avait déjà affiché en 1994 , sa fibre mimitante pour le Rassemblement des républicains (Rdr) fraîchement fondé par feu Djéni Kobéna avec le parrainage d'Alassane Ouattara. " Je suis l'un des initiateurs de l'installation du Rdr à Grand Lahou. J'ai même parcouru plus de 20 km à sillonner les villages pour mettre en place le premier comité de base à Grand Lahou. Je me souviens que le premier meeting a été animé par Vincent Essoh Lohoues ( actuel ministre gouverneur du district autonome des Lagunes) ", indique Sangaré Daouda, précisant qu'il était en première ligne en 1995, lors du boycott actif du Front républicain en 1995. " En 1995, j'ai été arrêté par la gendarmerie nationale de Grand Lahou pour avoir été un militant très actif à cette marche", explique t il, révélant qu'il a longtemps combattu pour son parti aux côtés des responsables locaux, à savoir Thoumou et plus tard, Sékou Wagué. Mais avec l'arrivée au pouvoir du Rdr devenu plus tard le Rhdp à ma magistrature suprême, c'est la descente aux enfers. Sangaré Daouda se dit oublié par ses pairs, qui n'ont aucun égards pour sa personne. " Je suis carrément ignoré à part l'attestation de reconnaissance obtenue en 2015 et une décoration en 2016. Depuis plus rien. Mes demandes d'audiences pour rencontrer le maire et les responsables du parti Rhdp butent toujours sur un mur de refus. Ça me fait mal. Je vais pas me sacrifier autant pour un parti et être aussi oublié et devenir un laissé- pour -compte", déplore t il. Sangaré Daouda, pour ainsi dire, sollicite un peu d'égards de la part du maire Rhdp Ali Sissoko et des membres influents du Rhdp.
Norbert Nkaka