Guerre en Ukraine : La Côte d’Ivoire montre la voie aux abstentionnistes Africains

Rédigé par Jean Calvin Koutouan le Samedi 5 Mars 2022 à 06:57 | Lu 191 fois


Déjà ce Mardi 1er Mars, lors d’une rencontre avec les ambassadeurs de l’Union Européenne, des USA, du Canada, de la Suisse et de la Grande-Bretagne, la ministre Ivoirienne des affaires étrangères, Kandia Camara, clarifiait sans ambages la position de son pays vis-à-vis de l’agression Russe contre l’Ukraine, et à la veille de l’assemblée générale extraordinaire de l’ONU consacrée à la question.


 



 

 

Selon elle, le chef de l’état, Alassane Ouattara a donné des instructions fermes ‘’pour que la Côte d’Ivoire soutienne l’Union Européenne (UE) et ses alliés à voter Oui sur toutes les résolutions qui seront prises par les organisations internationales travaillant sur la crise en Ukraine’’.

 

Une posture d’ailleurs réitérée ce Jeudi 3 mars sur le plateau de France 24 par le ministre Ivoirien de l’agriculture et du développement durable, Kobenan Kouassi Adjoumani, qui déclarait : ’ Sur la question qui touche l’Ukraine aujourd’hui, mon pays a déjà pris position pour soutenir l’Union Européenne et les USA. Parce que nous estimons que ce qui s’y passe est inacceptable… Bombarder des populations civiles, des personnes innocentes, cela n’est pas bien. Aujourd’hui, nos populations qui sont dans ce pays subissent des sévices. Cela n’est pas non plus normal’’.

 

 

Dans ce conflit qui se joue à près de 10.000 Kms de ses frontières, la Côte d’Ivoire officielle a fermement choisi de se ranger aux côtés du respect de la souveraineté territoriale de l’Ukraine. Une position de principe à laquelle dérogent curieusement de nombreux états Africains, qui lors du vote de l’assemblée générale de l’ONU qui ce Mercredi 2 Mars, aboutissait à la condamnation de la Russie, optaient pour l’abstention.

 

Au-delà des contingences sur lesquelles semble s’appuyer l’administration Poutine pour envahir l’Ukraine, la position de la Côte d’Ivoire rappelle avant tout l’attachement ferme à l’inviolabilité de la souveraineté territoriale d’un pays.

 

Et la nécessité absolue de privilégier le dialogue dans le règlement des différends dans les relations internationales, même si le régime en place à Abidjan reste fortement critiqué sur ce dernier principe.

R.A


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