Instauration du permis à points/ Le président d'un syndicat des transporteurs donne sa position. Ce qu'il envisage pour l'avenir des transporteurs.

Rédigé par Kouassi Norbert dit Norbert Nkaka Koffi le Vendredi 16 Septembre 2022 à 15:03 | Lu 346 fois


Le gouvernement envisage d'instaurer le permis à points afin de lutter efficacement contre les nombreux accidents mortels et l'incivisme sur nos routes. Mais comment les usagers et principalement les acteurs des transports accueillent ce projet ? Soumahoro Mamadou, président fondateur de la nouvelle faîtière " La maison des transporteurs de Côte d'Ivoire" (Mtci) que nous avons rencontré le jeudi 15 septembre au siège de sa structure à la Riviera 3 , donne sa position. Aussi envisage t il d'entreprendre une série d'actions et d'engagement pour redorer l'image du transporteur en Côte d'Ivoire.


Sur la question de l'instauration du permis de conduire à points, le premier responsable de la maison du transporteur est sans ambages. " C'est avec une grande joie que nous accueillons cette nouvelle. Quand le conducteur sait que désormais une mauvaise conduite peut lui coûter la perte des points sur son permis de conduire, il va prendre conscience de son travail et savoir qu'il doit protéger la vie des gens sous sa responsabilité. Il va donc bien se comporter", félicite t il tout en rappelant que les permis à points existent depuis des décennies en Europe et en Asie. Toujours selon lui, ces nouvelles mesures viennent confirmer les efforts déployés par le gouvernement pour mettre fin à l'anarchie qui règne dans les secteurs des transports depuis belle lurette. " Le gouvernement du président Alassane Ouattara est en train de révolutionner les secteurs des transports. Car depuis 1956, ce secteur est livré aux transporteurs. De sorte que chacun crée ses propres lois, donc pas de suivi. Il fallait mettre fin à ce folklore et faire comprendre que le transporteur est un chef d'entreprise qui doit respecter des normes", justifie Soumahoro Mamadou. Toutefois, le président du Mtci propose que cette instauration obéisse à des étapes dont la plus importante est la formation. "Je ne souhaite pas qu'on prenne des sanctions directement. Il faut d'abord les sensibiliser ensuite les former. Les acteurs des secteurs des transports manquent cruellement de formation. Tout ce qui se passe sur nos routes est lié au manque de formation. C'est une grosse plaie qu'il faut guérir avant d'envisager ces belles mesures", révèle Soumahoro Mamadou. En tout cas dans cette dynamique de formation et de sensibilisation, le président a déjà chevauché son cheval. " Nous envisageons de sillonner les communes d'Abidjan à commencer par Yopougon pour sensibiliser nos camarades transporteurs quant aux comportements irresponsables sur les routes. " Nous leur demandons de prendre leur travail au sérieux en évitant l'alcool, la drogue et le téléphone au volant. Nous sommes en train d'envisager des séances de formation qui vont prendre en compte 400 membres, notamment les conducteurs, les convoyeurs, les bagagistes, les chefs de gare et autres à une formation entièrement financée par notre structure", promet il.

Pour Soumahoro Mamadou, le secteur des transports est une entreprise qui nourrit son homme. Mieux, le transport est l'un des poumons économiques du pays. Par conséquent, le transporteur à besoin de couverture. " Le secteur des transports est la pneumatique du développement. Aussi nous avons compris que le conducteur, le transporteur, le convoyeur, le bagagiste ont besoin de couverture maladie et d'assurance vie. Nous veillons à cette réalité afin que les transporteurs puissent profiter d'une bonne retraite", envisage t il tout en rendant un hommage appuyé au président de la république Alassane Ouattara d'avoir financé en 2020, 835 véhicules pour un coup total de 25 milliards de francs au profit des transporteurs. " Le gouvernement se soucie du bien être des acteurs des transports. Le Mtci veut redynamiser ce secteur et soigner l'image du transporteur afin de mettre fin au laisser-aller. Nous devons mettre du sérieux dans notre travail", a conclu Soumahoro Mamadou, président du Mtci. Norbert Nkaka

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