Investiture/Un journaliste à la tête du Conseil des chefs traditionnels du département de Gagnoa.

Rédigé par Kouassi Norbert dit Norbert Nkaka Koffi le Vendredi 26 Juillet 2024 à 02:44 | Lu 325 fois


Le conseil des chefs du département de Gagnoa, qui englobe 163 villages et 39 tribus. a été officiellement installé le jeudi 25 juillet à la place Bonwali. Il est dirigé par un ancien journaliste. La cérémonie, placée sous la présidence du ministre de l'Intérieur Vagondo Diomandé, représenté par la ministre d'État, ministre de la fonction publique et de la modernisation de l'administration, Anne Désirée Ouloto, et parrainée par les ministres Mabri Toikeuse et Myss Belmonde Dogo.


Le nouveau chef du Conseil des chefs traditionnels du département de Gagnoa s'appelle Dago Boga Joachim plus connu sous le pseudonyme de Boga Sivory, ancien directeur de publication du quotidien La Voie Originale et journaliste pendant 32 ans. Chef du village de Gaba, dans le canton Guébié, ce journaliste émérite, se distingue par son sens d'écoute et d'approche mais surtout son impartialité dans ses prises de décisions. Ce sont autant de qualités qui ont milité en faveur du choix porté sur sa personne pour conduire la mission de paix, de transparence et de cohésion dans le département de Gagnoa. Prenant la parole, le nouveau chef des chefs du département de Gagnoa n'a pas manqué de saluer les efforts du chef de l'État, Alassane Ouattara pour redorer l'image des chefs traditionnels, à travers la création de la chambre des rois et chefs traditionnels de Côte d'Ivoire, qui valorise et améliore la fonction de chef de village avec l'allocation d'un budget pour cette institution.

Toutefois, le chef Boga Joachim déplore la suppression récente de l'attestation villageoise, qui demeure la seule source de revenus pour les chefs. " La suppression de l'attestation villageoise, considérée comme l'unique source de revenu complique notre situation", signale t il. Cet événement marque une étape significative dans la reconnaissance et la valorisation des traditions et des chefs en Côte d'Ivoire, tout en appelant à une meilleure transparence et à une plus grande implication des chefs dans le maintien de la paix et du respect des règles

Les deux parrains, Mabri Toikeuse et Myss Belmonde Dogo, ont d'ailleurs exhorté les chefs traditionnels à plus de transparence et à devenir des acteurs de paix. Aussi ont-ils insisté sur le rôle essentiel des chefs en tant que représentants du chef de l'État, soulignant que, depuis le 11 juillet 2024, ils sont devenus une institution de la République. Enfin les parrains ont appelé à la promotion de la culture Bété, qui est en train de disparaître.

Une correspondance de Madouce Boniking

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