Journée du MIRAH au Sara 2023 : le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques ouvre ses portes au public.

Rédigé par Edithe Valerie Nguekam le Vendredi 6 Octobre 2023 à 00:38 | Lu 334 fois



C’était mardi dernier au Salon international de l’agriculture et des ressources animales ( SARA ) qu’à eu lieu à la salle Cacao Café, la journée dédiée au ministère des Ressources Animales et Halieutiques (MIRAH). L’occasion pour le ministre de ce département de dresser le bilan des grands projets de son département ministériel en cours et surtout de partager avec le public venu très nombreux les grands axes de son programme de Politique nationale de Développement de l'Élevage , de la Pêche et de l’Aquaculture.( PONADEPA)


Photo de famille journée MiRAH au SARA 2023




La vision actuelle pour le secteur de l'élevage, des pêches et des industries animales en Côte d’ivoire est d’atteindre la souveraineté alimentaire en produits animaux et halieutiques. Une option d’autant plus justifiée que  les expériences dues à la Covid-19 et à la cherté de la vie dû aux influences extérieures qui ont conduit la plupart des pays à ne compter que sur eux même  dans leur production nationale en sont des motivations palpables. A côté de cela, la contribution du secteur des ressources animales et halieutiques aux PIB national agricole demeure faible. Aussi, le secteur animal et halieutique occupe une grande frange de la population active: plus de 700 000 exploitants à ce jour en Côte d’Ivoire.

Les statistiques évaluent les besoins en productions animales pour satisfaire la population  à près de 600 000 T pour une production actuelle de  100 000 T. D’où un gap à combler.

Malgré son importance dans l’économie  et son rôle stratégique dans la lutte contre la pauvreté et l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations ivoiriennes, ce secteur n’a pas bénéficié des d'investissements suffisants à la hauteur des enjeux de développement qu’il incarne, limitant ainsi sa croissance. Le renforcement de son expansion et son développement à travers une politique de développement  nationale inclusive s’avère donc nécessaire. Le Ministère des ressources animales et halieutiques a pour mission entre autres d’élaborer et d’implémenter les politiques, programmes et projets du secteur.

Fort de tous ces analyses, le MIRAH s’est donné cet exercice mardi dernier lors de la journée à lui dédié lors de cette 6ème  édition du Salon de l’agriculture et de l'élevage  d'expliquer au public présent les grands enjeux de sa politique nationale de souveraineté alimentaire à travers la production animale. Journée  placée sous le thème  : Le secteur  des Productions animales et Halieutiques face aux chocs internes et externes: résiliences et stratégies innovantes pour une souveraineté  Alimentaire Soutenue et l' employabilité des jeunes »
 

400 milliards d’importations de denrées animales l'an

Il est ressorti des communications de cette journée que, la Côte d’Ivoire est encore tributaire des importations massives de denrées  animales et d’origines animales, et ce, malgré son importance en ressources naturelles et ses compétences humaines. Des importations représentant une sortie de plus de 400 milliards de FCFA par an.  

Au regard de tous ces alinéas, l'Etat de Côte d’Ivoire s’est engagé a placé le secteur au cœur de sa stratégie d'autosuffisance alimentaire, la sécurité alimentaire, et la réduction de la pauvreté. L’ambition du secteur étant de parvenir à la souveraineté alimentaire  en productions animales et halieutiques.  Une ambition selon le ministre Sidi Tiemoko Touré centrée sur les systèmes de productions modernes et halieutiques, orientées vers les marchés  et axées sur la promotion des Petites et Moyennes Entreprises. ( PME)  spécialisés dans la production animale , la pêche et l’aquaculture.

 
PONADEPA
 
Se sont au total 23 projets que le MIRAH gère à travers la PONADEPA, (Politique Nationale de Développement  de l’Elevage  de la Pêche et de l’Aquaculture) Un focus a été fait lors de cette journée dédiée sur ces projets en présence de nombreux participants, jeunes , partenaires privés et publics, et acteurs du secteurs de l’élevage de la pêche et de l’aquaculture.

La mise en œuvre du PONADEPA  est le point central pour réaliser ces programmes, elle nécessite un investissement colossal a relevé  le Ministre Sidi Tiemoko Touré. Afin de faire du secteur une source majeur de développement. Il faut souligner qu’ au jour d’aujourd'hui, certains de ces projets connaissent déjà un début d’exécution.
Le ministre des Ressources Animales et Halieutiques a révélé que son département ministériel avec l’aide de l’ Etat,  a prévu plusieurs solutions pour accélérer la croissance  du secteur,  notamment en investissant massivement dans la production animale et en introduisant des nouvelles technologies en espèces de poissons comme le poisson brésilien.


  La mise en œuvre de la politique du MIRAH se traduit par l’exécution des projets élaborés pour booster le secteur. Le coût global de cette politique nationale d’investissement est de 1 049 442 643 680 de FCFA. Cette politique a mis l’accent sur les fortes filières comme la volaille, la filière porcine et l’aquaculture. La PONADEPA aujourd'hui constitue le cadre du gouvernement pour atteindre l’autosuffisance en protéine animale.
 
 

Sécurité sanitaire des denrées animales.
 
Ces reformes et ces 23 projets de développement en ressources animales qui sont actuellement en cours de mise en œuvre, vise à relever les principaux défis du secteur qui passent aussi par l’amélioration de la sécurité sanitaire des denrées animales d’origines animales, ainsi une stratégie Nationale de Renforcement de la santé Publique vétérinaire est mise en place  pour la maitrise de la santé des animaux et de la sécurité des denrées animales et d’origine animale (DAOA) sa priorité est d’améliorer la productivité du cheptel et la  sécurité sanitaire  des aliments  et participer  au progrès économique du secteur et a la santé générale de la population.
 

Dr Kallo Vessaly Directeur des Services Vétérinaires de Côte d'Ivoire
 
Le Dr Kallo Vessaly Directeur  des services vétérinaires de Côte d’Ivoire a  profité pour rappeler à l’assistance que les notions de biosécurité doivent être respectées dans les fermes. «  La biosécurité  est le gage de la sécurité sanitaire chez les animaux. Un élevage c’est  des êtres vivants, c’est des êtres sensibles aux maladies. Il faut les mettre dans des conditions saines.  Mettre en place des mesure qui vont empêcher des agents pathogènes  au sein d’une exploitation d’élevage. Respecter les 3 principes de la biosécurité qui sont l’isolement, le contrôle des mouvements, aliments, qualité d’eau, moyens de transports, les hommes, le matériels doivent être contrôlés, et enfin le nettoyage et la désinfection. »
 
 

Dr Tolla Leticiae Sous-Directrice des pharmacies et médicaments vétérinaires au Mirah
Le Dr Tolla Leticiae Sous -directrice des pharmacies et du médicament vétérinaire a quand à elle insisté sur la qualité du médicament pour animaux qui doit être utilisé de manière responsable pour le bien-être de l’animal, et surtout la sensibilisation des antimicrobiens. Elle conseille également  aux éleveurs d'avoir recours aux vétérinaires en cas d’alerte de maladie dans les exploitations d’élevage.

Enfin l’on peut conclure en disant que le secteur animal et halieutique ne peut se développer qu’avec l’action gouvernemental. Pour permettre d’atteindre l’autosuffisance alimentaire tant recherché, il est impératif que les jeunes investisseurs et entrepreneurs prennent conscience qu’ils peuvent faire avancer les choses en prenant des actes forts allant dans le sens du développement du secteur.
Edithe Valérie  Nguekam.                                   
 

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