On ne le dira jamais assez, la Côte d'Ivoire est devenue une plaque du trafic de drogue et autres stupéfiants. La consommation des substances dangereuses touche désormais le milieu militaire et de la sécurité. Ceux qui sont censés traquer les locataires des fumoirs en sont devenus les adeptes. Ce qui s'est passé en effet, à l'escadron mobile de Duékoué est bouleversant et renversant. C'est que des éléments de la gendarmerie ont été formellement reconnus pour consommation de drogue. Selon des sources, c'est que les mis en cause, qui vivent tous dans une pièce, ont pris l'habitude de consommer les " joints". Un peu plus tard, le cercle s'agrandit avec l'implication de deux civils. Ces derniers, dit-on, de vrais rompus dans la consommation de la drogue, les ravitaillent régulièrement. Mais un soir, les 6 gendarmes poussent le bouchon loin, trop loin même ! Une dose de trop les plonge dans un état végétatif, les faisant sombrer ensuite dans un sommeil profond. Une véritable aubaine pour leurs comparses qui profitent pour s'emparer de leurs armes de guerre, des kalachnikovs. Lorsqu'ils se réveillent plusieurs heures plus tard, l'amer constat est fait. Plus d'arme, plus de munition. Un sale temps pour nos gendarmes drogués qui n'ont rien vu venir. Or la perte de son arme est très lourde de conséquences pour un militaire. C'est pourquoi les hauts gradés ne perdent pas un seul instant pour interpeller les 6 éléments de la maréchaussée. Le 23 septembre, ils sont traînés à la place d'armes de l'escadron mobile de Duékoué où la sentence tombe. Ils sont purement et simplement radiés des effectifs pour indiscipline. Devant le commandant de la 8 ème légion mobile, il est ôté leurs tenues militaires. Il leur a souhaité bonne chance. Il a également rappelé aux autres, l'importance de la discipline au sein des forces de sécurité. Une perquisition a été ensuite menée à leur domicile afin de saisir d'autres effets militaires. L'on déplore ce manquement grave de ces jeunes gendarmes quand on sait que la région du Guemon est hautement criminogène. L'on se rappelle que plusieurs militaires ont été tués par des individus lourdement armés dans ce septentrion où la drogue et les armes circulent encore. Il convient d'indiquer que pour la seule année de 2017, 230 militaires gendarmes ont été radiés par le chef d'état major de l'armée ivoirienne.
Norbert Nkaka