Menace d’intervention militaire au Mali : La CEDEAO en train de faire du bluff ?

Rédigé par Jean Calvin Koutouan le Lundi 10 Janvier 2022 à 13:52 | Lu 159 fois


Entre le Mali et la CEDEAO, la hache de guerre est résolument déterrée. Ce Dimanche 09 Janvier, les chefs d’états membres de l’institution sous-régionale, ont adopté lors d’un sommet extraordinaire à Accra, un train de sanctions particulièrement sévères contre le Mali, dont un embargo économique dans le but de contraindre les autorités de transition à Bamako à renoncer à leur chronogramme fixé pour le retour à l’ordre constitutionnel.


A cela, il faut ajouter cette autre mesure décidée par l’institution sous-régionale dont les effets collatéraux pourraient conduire à une crise sans précédent en Afrique de l’Ouest. La préparation d’une Force en attente qui aura vocation de se déployer au Mali. Les dirigeants de la sous-région veulent sortir les muscles face à une armée Malienne exsangue après 9 années de lutte contre l’insurrection djihadiste. Mais, ont-t-ils véritablement les moyens d’intimider Bamako militairement ?
 
Les armées de la sous-région, on le sait sont réputées pauvres en équipements, avec des effectifs insuffisants et parfois mal formés. Comment imaginer que dans de telles conditions, alors que la sécurisation de leurs frontières constitue de très loin une priorité absolue, les états de la sous-région puissent envisager une intervention directe au Mali ? La question se pose d’autant plus que la menace djihadiste tend à se répandre dans l’espace sous-régional avec la création de nouveaux foyers de tension en Côte d’Ivoire, au Togo ou encore au Bénin.
 
Si les sanctions économiques qui consistent en un gel des avoirs de l’état Malien à la BCEAO et à la fermeture des frontières devraient provoquer très vite l’étranglement de l’économie Malienne fortement vulnérable, la menace militaire quant à elle relève beaucoup plus du bluff.
R.A

Dans la même rubrique :