Mort du président du Pdci, Henri Konan Bédié/ Faut -il reporter les élections municipales et régionales ?

Rédigé par Kouassi Norbert dit Norbert Nkaka Koffi le Mercredi 2 Aout 2023 à 01:34 | Lu 300 fois


La mort inattendue du président du parti démocratique de Côte d'Ivoire ( Pdci), Henri Konan Bédié, ce mardi 1 er août endeuille toute la nation ivoirienne. Au nombre des activités que le décès du Sphinx de Daoukro risque de faire chambouler, l'organisation des élections municipales et régionales du 2 septembre n'est pas à exclure.


Il serait trop tôt d'en parler tant la douleur de la disparition de l'une des célèbres personnalités politiques de la Côte d'Ivoire est vive. Mais le sujet vaut tout de même qu'on le mette sur la table. En effet, les ivoiriens n'hésitent pas à utiliser le vocable " les 3 grands" quand il s'agit des présidents Alassane Ouattara ( en exercice), Laurent Gbagbo et de Aimé Henri Konan Bédié( tous deux anciens présidents). Chacun en ce qui le concerne, dirige de main de maître un grand parti politique. Le président Alassane Ouattara pour le rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( Rhdp), le parti au pouvoir, Laurent Gbagbo, président du parti des peuples africains- Côte d'Ivoire ( Ppa-Ci) et le président Henri Konan Bédié pour le plus vieux parti, le parti démocratique de Côte d'Ivoire ( Pdci-Rda). Pour les élections municipales et régionales prévues le 2 septembre, les candidats se préparent activement et les investitures se chevauchent dans un camp comme dans l'autre. Chacun affûte ses armes et la volonté de remporter ces élections pour faire plaisir à son mentor s'affiche clairement. L'alliance entre le Pdci et le Ppa-Ci de Laurent Gbagbo, même si elle est branlante dans certaines zones, dénote tout de même la détermination des candidats. Autant donc dire que l'événement s'annonce farouche, le 2 septembre prochain. Mais voilà que l'un des trois ténors, le président du Pdci, Henri Konan Bédié, quitte brutalement la scène, abandonnant ses poulains. Il est évident que cette mort du Baobab du Pdci, la source vitale du parti septuagénaire ne manquera pas d'ébranler voire déboulonner certains compétiteurs de ce parti à l'élection locale. Aussi face à ce deuil national qui verra probablement la mise en berne du drapeau ivoirien, il sera mis sur la table, l'inopportunité de la tenue des élections municipales et régionales à la date du 2 septembre, c'est à dire, dans un mois seulement. On l'imagine, les candidats favorables au report de ces élections seront très nombreux dans les rangs du plus vieux parti. Tout simplement, parce que la douleur est si immense qu'ils sont sans voix pour faire campagne. Mais n'allons pas si vite en besogne. Le dernier mot appartient à l'exécutif.

Norbert Nkaka

Dans la même rubrique :