Total
Cette notion juridique est invoquée lorsque des conditions exceptionnelles empêchent la poursuite d'un chantier, et l'exécution des contrats qui y sont liés.
Le projet Mozambique LNG, mené par Total au sein d'un consortium, représente un investissement total de 20 milliards de dollars.
"Compte tenu de l'évolution de la situation sécuritaire", dans la province du Cabo Delgado et plus précisément autour du complexe gazier situé sur la presqu'île d'Afungi, "Total confirme le retrait de l'ensemble du personnel". "Cette situation conduit Total, en tant qu'opérateur du projet Mozambique LNG, à déclarer la force majeure", affirme le groupe dans un communiqué.
"Total n'est pas en mesure d'exécuter ses obligations en raison de la grave détérioration de la situation sécuritaire" dans la région, ce qui "est entièrement hors du contrôle de Total", a expliqué à l'AFP une porte-parole du groupe.
Il est encore "trop tôt" pour déterminer quel retard sera infligé au projet, qui était jusqu'à récemment censé être opérationnel en 2024, "mais il y aura des conséquences" sur le calendrier, a-t-elle confirmé.
Ce gel, pour raison de force majeure, restera en vigueur jusqu'à ce que le gouvernement du Mozambique ait rétabli la sécurité et la stabilité dans la province "d'une manière vérifiable et durable".
La principale organisation patronale du Mozambique avait déjà fait part le 21 avril de la suspension de contrats passés par le géant pétrolier français avec au moins deux sociétés de construction.
Pas d'abandon
Total a mis à l'arrêt début avril ce chantier qui doit voir naître un immense complexe de gaz naturel liquéfié (GNL ou LNG en anglais).
Quelques jours auparavant, le 24 mars, des groupes armés avaient attaqué la ville portuaire de Palma, à seulement dix kilomètres du site gazier, faisant des dizaines de morts. Le raid avait été revendiqué par le groupe Etat islamique.
A Maputo, l'organisme qui régit le développement énergétique du Mozambique, l'Institut national du pétrole (INP), a affirmé lundi qu'en attendant que la sécurité soit rétablie, "Total ne peut pas remplir ses obligations contractuelles et pourrait suspendre et résilier d'autres contrats en fonction de la durée de la suspension".
Total a "été obligé de suspendre indéfiniment certains contrats", a expliqué Carlos Zacarias, président de l'INP lors d'une conférence de presse, mais "les principaux contrats entre Total et ses principaux contractants restent en vigueur".
"Total n'a pas abandonné le projet, il l'a seulement suspendu", a-t-il insisté. M. Zacarias a précisé que les contrats "de perforation" n'étaient pas suspendus, dans la mesure où "ces activités se déroulent en mer, offshore".
Depuis fin 2017, des groupes jihadistes terrorisent la province du Cabo Delgado, pauvre mais riche en gaz naturel, située au nord-est du Mozambique, à la frontière avec la Tanzanie.
Les attaques meurtrières de ces combattants, connus localement sous le nom d'"Al-Shabab" ("les jeunes" en arabe), sont montées en puissance depuis un an: ils exercent une violence spectaculaire, pratiquant viols, décapitations et incendiant des villages, pour marquer les esprits.
Ces violences ont déjà fait plus de 2.600 morts, selon l'ONG Acled, dont la moitié de civils dans cette province à majorité musulmane. Et elles ont forcé quelque 723.000 personnes à fuir leurs villages et leurs maisons, a précisé la semaine dernière le gouvernement mozambicain.
De nombreuses ONG sont présentes dans la région pour tenter d'atténuer la grave crise humanitaire découlant de ces déplacements forcés.
Abidjan4all.net avec AFP
Le projet Mozambique LNG, mené par Total au sein d'un consortium, représente un investissement total de 20 milliards de dollars.
"Compte tenu de l'évolution de la situation sécuritaire", dans la province du Cabo Delgado et plus précisément autour du complexe gazier situé sur la presqu'île d'Afungi, "Total confirme le retrait de l'ensemble du personnel". "Cette situation conduit Total, en tant qu'opérateur du projet Mozambique LNG, à déclarer la force majeure", affirme le groupe dans un communiqué.
"Total n'est pas en mesure d'exécuter ses obligations en raison de la grave détérioration de la situation sécuritaire" dans la région, ce qui "est entièrement hors du contrôle de Total", a expliqué à l'AFP une porte-parole du groupe.
Il est encore "trop tôt" pour déterminer quel retard sera infligé au projet, qui était jusqu'à récemment censé être opérationnel en 2024, "mais il y aura des conséquences" sur le calendrier, a-t-elle confirmé.
Ce gel, pour raison de force majeure, restera en vigueur jusqu'à ce que le gouvernement du Mozambique ait rétabli la sécurité et la stabilité dans la province "d'une manière vérifiable et durable".
La principale organisation patronale du Mozambique avait déjà fait part le 21 avril de la suspension de contrats passés par le géant pétrolier français avec au moins deux sociétés de construction.
Pas d'abandon
Total a mis à l'arrêt début avril ce chantier qui doit voir naître un immense complexe de gaz naturel liquéfié (GNL ou LNG en anglais).
Quelques jours auparavant, le 24 mars, des groupes armés avaient attaqué la ville portuaire de Palma, à seulement dix kilomètres du site gazier, faisant des dizaines de morts. Le raid avait été revendiqué par le groupe Etat islamique.
A Maputo, l'organisme qui régit le développement énergétique du Mozambique, l'Institut national du pétrole (INP), a affirmé lundi qu'en attendant que la sécurité soit rétablie, "Total ne peut pas remplir ses obligations contractuelles et pourrait suspendre et résilier d'autres contrats en fonction de la durée de la suspension".
Total a "été obligé de suspendre indéfiniment certains contrats", a expliqué Carlos Zacarias, président de l'INP lors d'une conférence de presse, mais "les principaux contrats entre Total et ses principaux contractants restent en vigueur".
"Total n'a pas abandonné le projet, il l'a seulement suspendu", a-t-il insisté. M. Zacarias a précisé que les contrats "de perforation" n'étaient pas suspendus, dans la mesure où "ces activités se déroulent en mer, offshore".
Depuis fin 2017, des groupes jihadistes terrorisent la province du Cabo Delgado, pauvre mais riche en gaz naturel, située au nord-est du Mozambique, à la frontière avec la Tanzanie.
Les attaques meurtrières de ces combattants, connus localement sous le nom d'"Al-Shabab" ("les jeunes" en arabe), sont montées en puissance depuis un an: ils exercent une violence spectaculaire, pratiquant viols, décapitations et incendiant des villages, pour marquer les esprits.
Ces violences ont déjà fait plus de 2.600 morts, selon l'ONG Acled, dont la moitié de civils dans cette province à majorité musulmane. Et elles ont forcé quelque 723.000 personnes à fuir leurs villages et leurs maisons, a précisé la semaine dernière le gouvernement mozambicain.
De nombreuses ONG sont présentes dans la région pour tenter d'atténuer la grave crise humanitaire découlant de ces déplacements forcés.
Abidjan4all.net avec AFP