Comme on le dit en Côte d'Ivoire, " La corruption à la peau dure". Ce système gangrène dangereusement tous les secteurs d'activités, étatiques ou para étatiques. En tout cas personne ne semble pouvoir y échapper. Et pourtant, nous avons une institution comme la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance(Habg) dont la principale mission est de faire la promotion de la bonne gouvernance et traquer par la même occasion, toutes les brebis galeuses qui pullulent les différents services. Le phénomène est si corrosif qu'il achève de rattraper ceux là même qui sont censer traquer les acteurs de la corruption. " On est dedans ! On va faire comment ? ", tels sont les propos de résignation désormais sur les lèvres des victimes qu'on égrène chaque jour. En tout cas, Gré Faustin et ses camarades du Synafeci, qui n'en peuvent plus de supporter les coups de butoir à eux infligés par ceux qui sont censer leur verser leurs dus, sont montés cette fois au créneau pour taper du poing sur la table. " On nous a trop volés ! Nous sommes fatigués ", cette célèbre phrase de feu Félix Houphouët-Boigny en 1944 alors qu'il défendait les planteurs agricoles face à l'exploitation orchestrée par les Blancs- colons, vaut tout son sens. Gré Faustin et les fournisseurs de l'Etat se disent excédés par tous " ces rats du ministère des finances et du budget " qui n'arrêtent pas de grignoter le peu d'argent qui leur est versé après plusieurs mois d'après négociations avec l'Etat. Mais au lieu de leur verser ce qui leur revient de droit, des agents véreux s'érigent en vrais braqueurs. " Le Synafeci demande avec insistance aux démarcheurs, intermédiaires et à leurs complices ayant des fonctions étatiques qui polluent l'environnement des paiements des factures des fournisseurs de l'Etat, l'arrêt immédiat des escroqueries allant de 20% à 50% du montant à payer", crie t il son ras le bol. Au demeurant, Gré Faustin, le président du Synafeci met sévèrement en garde contre tous les fonctionnaires en service au ministère des finances et du budget, leur demandant d'arrêter " leur sale besogne". Il est par ailleurs conseillé aux fournisseurs de l'Etat de ne plus tomber dans le piège de ces " criminels économiques" en se laissant berner. Pour conclure, Gré Faustin donne un délai d'un mois à tous les fossoyeurs des fournisseurs de l'Etat, pour se raviser. À partir du 7 octobre, le Synafeci se réserve le droit de saisir les autorités de la Bonne gouvernance, de la justice et de la police pour dénoncer ces pratiques mafieuses qui leur causent un grave préjudice.
Norbert Nkaka