Passi, le rappeur franco -congolais dépose sa valise au cinéma.

Rédigé par Edithe Valerie Nguekam le Lundi 4 Juillet 2022 à 15:37 | Lu 456 fois


À l’affiche du film « Le Prince », un drame social signé Lisa Bierwirth, le rappeur franco-congolais se découvre les talents d’acteur, dans un film qui met en scène la vie d’un diamantaire sans papiers épris d’une Allemande. Un second visage de cet artiste des années 90 qui a su mélanger les saveurs afin que la musique africaine et le rap français dansent du tango. Cette entrée en grande pompe dans le cinéma d’auteur remet l’artiste au goût du jour.


 
Dans ce premier long-métrage de la réalisatrice allemande Lisa Bierwirth, le grand frère du rap français s’essaye au cinéma d’auteur et se glisse dans la peau d'un diamantaire congolais installé à Francfort, en attente de papiers. Le thème des origines culturelles différentes soutient bien sûr toute la narration du film.

Un  scénario qui s'inspire d'une véritable histoire et explore les difficultés que peut rencontrer un couple mixte en Allemagne, dans la ville de Francfort plus précisément. Monika (Ursula Strauss), une galeriste de profession, qui tombe amoureuse de Joseph (Passi Balende), un diamantaire congolais, qui espère recevoir bien vite ses papiers de régularisation. Malgré les obstacles qu'ils doivent surmonter, malgré leur différence culturelle, ils pensent pouvoir vivre une romance. La réalité, les pesanteurs sociales, les préjugés vont les ramener à une amère réalité..

« Quand j'ai lu le scénario, j'ai aimé à cause de ces histoires de métissage, de rencontres, de continents différents. Moi-même je suis français, mais je suis né au Congo, donc je sais quelque chose de la double culture. J'ai vu que le film abordait cette thématique d'identité plurielle mais aussi la question des sans-papiers, très actuelle. C'est un sujet qui me touchait mais dont je savais qu'il toucherait tant d'autres personnes en Europe. Mais c'est un film qui pourra avoir des échos en Afrique.» a révélé l’artiste.

Sortie  au mois le juin dernier le film qui  fait des curiosités  invite le public  à   mettre sur la scène toute la critique et pourquoi pas apprécier un autre visage  de ce ténor du rap Français qui a marqué son temps dans la musique africaine et et dans le rap il y a  plus d’une  vingtaine d’année et dont les tubes résonnent encore aux entremurs des discothèques.


Il faut signaler ici que ce n’est pas la première fois que ce touche-à-tout, à qui l’on doit la réalisation de nombreux clips et documentaires musicaux, passe devant la caméra. Dès 2007, il joue un ex-taulard dans No Way!, un film qu’il coproduit, réalisé par l’Ivoirien Owell Brown. Puis il décroche quelques petits rôles à la télévision. Mais ce projet allemand a de quoi susciter la surprise : «  Cette histoire d’amour entre une Allemande et un Congolais m’a séduit, » reconnaît le leader du collectif Biso na Biso,  élu meilleur groupe africain de l’année 1999. Une distinction remise par Nelson Mandela lors de la cérémonie des Kora Awards en Afrique du Sud.


Edithe Valerie N.
 

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