Protection et sécurité des journalistes en Côte d’ivoire : haro à l’impunité.

Rédigé par Edithe Valerie Nguekam le Mercredi 28 Septembre 2022 à 15:46 | Lu 137 fois


La première journée du séminaire sur les droits humains et la sécurité des journalistes en Côte d’Ivoire s’est déroulée ce mardi avec plusieurs articulations, dont la cérémonie d’ouverture des travaux qui a vu la présence de plusieurs personnalités représentant les institutions de droits humains en Côte d’Ivoire . Elle a été corsée des d’exposés de mise en bouche sur la situation des droits humains en général dans le monde et des éléments fondamentaux d’applicabilité des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire.


La liberté des médias et la sécurité des journalistes continuent d'être menacées dans le monde, selon les différents rapports des organismes qui défendent  la condition du journaliste.  Le Haut Commissariat des Droits de l’Homme, ces dernières années  a enregistré, une augmentation de l’ampleur et du nombre à l’atteinte des droits de la sécurité des journalistes et des professionnels des médias, ainsi qu’une hausse drastique  des  incidents diluant  leurs capacités à travailler convenablement, notamment celles à exercer  leurs libertés d’expression.  

Cette première journée de séminaire a été une journée d’échanges de partages et de réflexions sur l’avenir même du journaliste dans la société et dans l’exercice de sa profession en toute libéralité.  La liberté d’expression tant scandée est t’elle aujourd'hui une réalité  pour la corporation? Une question  qui fait l’objet de deux jours de réflexion à Bassam.
 
La cérémonie d’ouverture a vu l’intervention de plusieurs acteurs des droits de l’Homme. Prenant la parole , M. Anis Mahfoudh Officier des droits de l’homme au HCDH, a souligné que  la promotion de la sécurité des journalistes la liberté de la presse et  l’accès à l’information font partie des priorités pour les droits de l’homme en ce qui concerne les mass-médias. Il a insisté sur le rôle que joue le HCDH sur la situation des journalistes notamment l’impunité. également il a expliqué que  En collaborant  avec des mécanismes de coordination pertinentes,  Le travail du HCDH  comprendra le plaidoyer, l’appui technique, le suivi des recommandations, les mécanismes des droits de l’homme y compris donc ceux de la sécurité des droits de l’homme.

Quant à la présidente du CNDH-CI Mme Namizata Sangaré, elle s’est réjoui de l’initiative du REPPRELCI et a remercié le président de cette faitière d’avoir associé le bureau ivoirien à cette ce programme,  non sans rappeler la condition sécuritaire très précaire des journalistes à travers le monde. elle a rappelé l’impact du numérique sur la presse en Côte d’Ivoire, ce journalisme d’intelligence artificielle et de données  qui ouvre aujourd'hui une  brèche pour  les droits et la liberté des journalistes.
Pour la présidente, les défis à relever sont aujourd'hui plus grands, notamment le taux élevé d’impunités, la violence en ligne, l’utilisation des outils de surveillance, l’augmentation des attaques contre les femmes journalistes, les assassinats d’ans l’exercice de leur fonctions sont les tribulations qui sévissent dans cette corporation.



Selon le rapport  du HCDH, entre 2016 et 2021, 455 journalistes ont été tués dans le monde, pour leur travaux  et leurs  fonction. et rien que 13 cas ont fait l’objet de poursuites judiciaires abouties à ce jour. Toujours dans ce rapport, 625 femmes journalistes  interrogés au cours d’une enquête déclare avoir subit  des violences en ligne dans le cas de leur travail. Des chiffres qui montrent à suffisance la gravité de la situation sécuritaire du journaliste. La préservation de la liberté de la presse , plus qu’un slogan doit être un maillon essentiel pour préserver le droit fondamental a la liberté d’expression, garantir l’article 19 de la déclaration universelle des droits de l’homme.
 
Le président Lassina Sermé du réseau des journalistes et professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire a insisté sur l’importance accordée à la  thématique de protection  des journalistes surtout  à l’ère du numérique.

« Le journalisme  en état de siège numérique , l’impact  de la numérisation sur la pratique du journalismeen Afrique » tel était le thème de la conférence inaugurale  animée par le Dr Karim Wally, qui a ouvert les travaux de la journée. La restitution et les recommandations des travaux de Bassam qui a accueilli près de 20 journalistes et plusieurs experts  seront rendues à la fin de ce séminaire.

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