Rébellion Ivoirienne, CPI, Mamadou Traoré, ex Conseiller de Soro Guillaume fait précisions

Rédigé par Raoul Mobio le Vendredi 26 Mars 2021 à 11:06 | Lu 221 fois


Entre le camp Soro et le RHDP, l'heure du bilan semble avoir sonné. Qui a fait quoi et quand, dans la crise postélectorale qui a secouée la Côte d’ivoire entre Novembre 2010 et Avril 2011 ?
Dans un post sur sa page Facebook publié ce Jeudi 25 Mars, le conseiller spécial de l’ancien premier ministre Ivoirien et secrétaire général des Forces Nouvelles, Mamadou Traoré, a tenu à situer les responsabilités dans ce débat qui 10 ans après la fin de la crise postélectorale, ressurgit au devant de l’actualité avec l'annonce de nouvelles instructions judiciaires de la Cour Pénale Internationale (CPI) par des médias locaux.


"Je vois les gens faire des amalgames et des confusions entre FAFN et FRCI. Ce sont deux entités différentes. Les FAFN (Forces Armées des Forces Nouvelles) était l'organisation militaire qui était sous le commandement du général Bakayoko dont Guillaume Soro, Secrétaire Général des Forces Nouvelles, était le patron. Les FAFN étaient composées des commandants de zone(Comzones),des commandants de secteurs(Comsecteurs ) et des soldats. Elles étaient considérées à l'époque comme des Forces rebelles et leur zone d'opération était l'ex zone CNO, appelé communément zone de guerre ou zone rebelle. Il est bon de savoir que les Forces Nouvelles étaient composées de deux entités. Une entité civile et politique logée au Secrétariat Général dirigé par le Secrétaire Général des Forces Nouvelles qu'était Guillaume Soro et une entité militaire ,les FAFN, logée à l'état major militaire et dirigé par le général Bakayoko. Wattao était son adjoint et avait pour rôle de coordonner l'action des comzones’’, a rappelé ce proche de Guillaume Soro. 

S’agissant des FRCI (Forces Républicaines de Côte d’ivoire), il précise : ‘’Les FRCI ont été créés par ordonnance par le Président élu en Novembre 2010. Cette ordonnance a été prise en Mars 2011.Elle obéit à une résolution des accords de Ouaga qui demandent une fusion des deux armés belligérantes qu'étaient les FAFN créés par Guillaume Soro et les FDS créés par Laurent Gbagbo ,les deux signataires de ces accords politiques de Ouaga. C'est donc sous le couvert de la nouvelle armée, sous l'autorité du Président de la République de l'époque, que les FRCI ont fait leur offensive militaire. Elles étaient composées en majorité par les soldats des FAFN bien qu'appuyées dans leur offensive par quelques soldats des FDS’’. 

Une mise au point qui intervient à l'heure où s’ouvre le procès de l’ancien chef de guerre, Amade Oueremi, accusé de crimes graves dans l'ouest de la Côte d’ivoire, dans la foulée de la pacification des zones belligérantes lors de la crise postélectorale. 
 

Ce dernier répondait, rappelle Mamadou Traoré, ‘’des officiers des FRCI et non des FAFN’’. Ces éléments dépoussiérés aujourd’hui par ce proche de Guillaume Soro, départagent clairement l'ex chef du parlement et l'actuel homme fort d'Abidjan, dans les rôles que chacun d'entre eux, a pu jouer en termes d'influence sur l'action des troupes sur terrain. 


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