Sous projets Waca/419 millions F à 1219 villageois pour contourner l'érosion marine

Rédigé par Kouassi Norbert dit Norbert Nkaka Koffi le Dimanche 26 Mars 2023 à 15:27 | Lu 476 fois


Pour faire face à l'érosion marine qui menace plusieurs villages du département de Grand Lahou de disparition, le gouvernement ivoirien, grâce au soutien de la banque mondiale, a mis en place un sous projet de financement d'activités génératrices de revenus, de plantation de forêts communautaires et de mangroves au profit des populations impactées. Le lancement de ces activités a eu lieu le jeudi 24 mars à Grand Lahou.


Ce sont au total 1219 villageois soient 702 femmes et 517 hommes des villages lacustres de Kpanda, Groguida, Lipkilassié et Braffédon qui bénéficient de ces projets. Au menu de leurs activités, 406 activités génératrices de revenus (Agr), notamment l'agriculture, l'élevage, l'artisanat, l'aquaculture, la restauration, le transport lagunaire ont reçu des financements d'un montant de 300 millions de F en termes de fonds de roulement. Il est également prévu la création de 15 ha de mangroves et 6 ha de forêt communautaire répartis dans chacun des 4 villages pour un montant global de 119 millions de F afin de stabiliser non seulement les berges menacées mais aussi de constituer des solutions alternatives aux activités des populations. Sur ce volet, plusieurs comités villageois (mangroves et forêt communautaire) ont reçu des matériels, à savoir des tricycles (5), des bottes, des machettes, des pelles, des brouettes ainsi que des gilets de sauvetage. Pour coordonner toutes ces activités d'un montant total de 419 millions de F, 4 comités ont été initiés, à savoir un comité local de suivi, un comité mangrove, un comité forêt et un comité Agr. Au cours de cette cérémonie de lancement du sous projet, Pr Ochou Abé Delphin, coordinateur du sous projet, a précisé que ce projet financé par la Banque mondiale est baptisé " prêt comité local de suivi" de Waca. "Ce projet a été établi en réponse à la demande de 6 pays d'Afrique dont la Côte d'Ivoire, de recevoir une assistance de la banque mondiale pour les aider à la gestion de leur zones côtières sur les problèmes côtiers d'érosion et d'inondations", a précisé Pr Ochou Abé Delphin. Selon lui, l'objectif est de renforcer la résilience des communautés et des zones ciblées. De fait, les zones côtières sources de nombreuses richesses subissent des menaces anthropique, des marées, des tempêtes, des inondations et la destruction des mangroves. C'est donc pour faire face à ces risques de disparition des territoires ruraux et urbains qu'une série d'investissement sociaux et prioritaires ont été retenus dont la restauration des mangroves et des forêts communautaires. Kassy Jean Baptiste, conseiller technique représentant le ministre de l'environnement et du développement durable a dépeint la réalité que subissent les populations du littoral. " La destruction de l'environnement est une réalité. A Grand Lahou, plusieurs villages risquent de disparaitre. Face à cette situation de vulnérabilité nous allons nous battre dans une action concertée pour la restauration du littoral pour le bonheur des populations", a t il rassuré avant d'annoncer que " bientôt des constructions de l'ouvrage de stabilisation du cordon sableux de Grand Lahou et de Grand Bassam verront le jour grâce à un appui de la coopération Espagnole d'un montant de 20 milliards de francs", a t il rassuré. Toutefois, le représentant du ministre Jean- Luc Assi a mis en garde. " Faites un bon usage de ces matériels. Vous avez une lourde responsabilité de mener à bien vos activités. Elles doivent créer de l'emploi pour vous et vos frères ainsi que d'autres villages qui attendent", a exhorté Kassy Jean Baptiste. Le ministre gouverneur Vincent Lohouess Essoh a quant à lui, demandé aux populations de faire confiance au président de la république Alassane Ouattara qui se bat quotidiennement pour le bien être de l'ivoirien. Pour les bénéficiaires, cette action est une véritable bouffée d'oxygène pour les populations sinistrées et désemparées face à l'érosion marine. " Nous avons été obligés d'exhumer des corps à cause de la menace. Nos villages subissent cette érosion. Ces actions montrent que nous ne sommes pas oubliés", a signifié Akadié Alphonse de Lahou Kpanda.

Les cadres et les chefs des villages de la localité ont vivement apprécié ce projet. "L'érosion marine a complètement défiguré notre région. Ce projet doit véritablement impacter ces 4 villages au bord du sinistre", estime Ali Cissoko, directeur du patrimoine de l'État. Le président du collectif des chefs, Beugré Grah Jean a traduit un " Merci" très sincère aux initiateur de ce sous projet social. Norbert Nkaka

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