Dans un communiqué rendu public ce Mardi 29 Décembre, Bredoumy Soumaïla, porte-parole du secrétariat exécutif du parti septuagénaire, a relevé des éléments clés qui amènent le PDCI-RDA à imputer la responsabilité de la crise électorale au pouvoir en place.
‘’ Premièrement qu’il reste en tout état de cause que la convocation de l’article 54 de la loi numéro 2005-201 du 16 Juin 2005 portant statut d’ancien Président de la République, d’ancien Chef ou Président d’Institution et ancien membre de gouvernement par le Procureur de la République, pour voir s’appliquer à l’ancien Président les dispositions du droit commun ne peut s’entendre que dans le cas où une élection régulière, conforme aux termes de la Constitution ivoirienne a pu se tenir.
La violation flagrante de l’article 55 nouveau de la Constitution qui stipule clairement ainsi qu’il suit : « le président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct. Il n’est rééligible qu’une fois » donne une fondation illégale et irrégulière à cette « prétendue » consultation qui est tout, sauf l’élection présidentielle du Président de la Côte d’Ivoire qu’encadrent si fermement les dispositions
constitutionnelles.
Deuxièmement, l’on est en droit d’affirmer sans ambages que le troisième mandat et ses « supporters » sont les auteurs directs et indirects de la désobéissance civile, des exactions et violences qui ont suivi en Octobre 2020’’, a clarifié ce cadre du PDCI-RDA. En plein élan de décrispation avec la reprise effective du dialogue politique, la résurgence de cette polémique autour de la situation des responsabilités de la crise électorale de 2020, fait craindre un effondrement des espoirs d’apaisement qui semblent déjà lents à prendre forme.
Subitement, le temps d’une conférence de presse, la Côte d’Ivoire conclut l’année 2021 avec la psychose d’un réchauffement des tensions sociopolitiques à l’origine du pourrissement de la situation en 2020. Là où les attentes de libération des prisonniers politiques et militaires et de retour des exilés semblent pour l’instant, ignorés dans l’agenda du dialogue politique.
Raoul Mobio