Traitement de choc infligé aux élèves délogeurs: Un enseignant Ivoirien en Belgique, proteste et met en garde contre un cas de décès

Rédigé par Jean Calvin Koutouan le Dimanche 26 Décembre 2021 à 17:37 | Lu 379 fois


Les images des élèves délogeurs rudoyés au centre civique de Bimbresso, qui circulent abondamment sur les réseaux sociaux, il n’en est pas fier. Et ce Samedi 25 Décembre, il nous l’exprimait clairement à travers une contribution qu’il nous faisait parvenir. Installé en Belgique, plus précisément dans la province de Liège où il exerce en tant qu’enseignant de Mathématiques, Tapé Groubera appelle à l’application stricte de la règlementation existante en vigueur pour sévir contre ce genre de fauteurs de troubles en milieu scolaire.


 Par Tapé GROUBERA
 
Depuis ce matin du 25 décembre 2021, j'observe la diffusion sur les réseaux sociaux des images des élèves qui ont délogé leur camarades élèves en vue d'anticiper les congés de fin d'année. En tant qu'enseignant, je condamne ce comportement des élèves. Cependant, je ne suis pas d'accord de la suite donnée par les autorités ivoiriennes à cette faute disciplinaire. Cela parce que d'une part, il y a une diffusion des images de ces enfants sur les réseaux sociaux, et d'autre part, pourquoi c'est un camp militaire (ou policier) qui est choisi pour administrer des sanctions physiques (peut-être corporelles) à ces élèves délogeurs. En Côte d'Ivoire, il n'existe donc pas de règlements disciplinaires dans l'enseignement ? Si oui, qu'on applique purement et simplement les mesures réglementaires scolaires relatives à ces comportements.
Beaucoup, certainement excédés par ces comportements, approuvent ces mesures. Mais qu'ils n'oublient pas que si pour avoir déloger des élèves (ce que je condamne) la ministre impose ces mesures disproportionnées frisant la violation des droits et l'humiliation, quand en serait-il de ceux/celles qui vont (ou ont) assassiner (assassiné) des élèves ? Pourquoi n'a-t-on jamais créé de centre de réinsertion pour les jeunes délinquants appelés "Microbes" qui sévissent impunément ? Il me semble que c'est plus du tape-à-l'œil. L'école ivoirienne, à l'instar de toutes écoles au monde, possède un règlement intérieur et disciplinaire. APPLIQUONS SIMPLEMENT LES TEXTES QUI RÉGISSENT TOUTE Structure. Et dans ce cas-ci l'école. Je ne souhaite pas mais que diraient les autorités ivoiriennes si un élève venait à décéder ? Ce d'autant plus qu'elles ne savent l'état de santé de ces élèves avant de les soumettre à ces activités physiques.
L'HISTOIRE EST LE TRIBUNAL DES PEUPLES.
 

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