Ils étaient pourtant en tenue scolaire. Ce sont donc des élèves qui, très tôt le matin, ont pris le chemin de l'école, du moins c'est ce que pensent les parents. Ce sont Koffi Kouassi Aubin (20 ans), en classe de terminale A2 dans un collège d'Attécoubé et domicilié à Mossikro, Sawadogo Abdoul Wahab (19 ans) et Béné Bi Valéry (20 ans) tous deux en classe de 3 ème dans des établissements d'Attécoubé ( Abidjan). Mais sous la tenue kaki flatteuse, ces trois individus se livrent à d'autres activités honteuses et indignes. Ce sont de grands dealers. En tout cas de grands fournisseurs de ces substances nocives. Ils ne doivent pas être à leur premier coup d'essai. Car comment comprendre que ces individus bien sanglés dans la tenue scolaire et inscrits dans des établissements d'Abidjan puissent se retrouver à Assouba, vers les frontières ghanéennes, un endroit réputé pour être un circuit des drogues. Malheureusement, ce mercredi 28 février, les activités des jeunes "professionnels" ont pris un coup d'arrêt, grâce au flair des agents de la douane. " Mise à disposition par la Cellule de Transit d’Assouba de la Direction Régionale des Douanes d’Aboisso, de trois (03) individus, trafiquants de Drogues pour compétence.", tel est l'objet du message des responsables de la douane basés à Assouba dans le département d'Aboisso.
Ce mercredi 28 février, jour des faits, c'est suite à une information anonyme que la cellule de transit d'Assouba de la direction régionale des douanes d'Aboisso, intercepte un car aux environs de 16 heures 30. On procède à la fouille systématique du mini-bus, immatriculé 3608 LE 01, à bord duquel sont installés les trois élèves en tenue scolaire. Au cours de cette opération, les agents des douanes mettent la main sur quatre sacs (04) sacs appartenant aux trois individus. Bizarre ! La fouille desdits sacs permet de découvrir 29 blocs, environs 29 kg de cannabis. Plus rien à faire. Les trois suspects sur instructions de madame le substitut résident du procureur de la République près la section du tribunal d'Aboisso, sont mis à la disposition de l'Antenne Régionale (Dpsd d'Aboisso) pour continuation de l'enquête. Car à la vérité, les vrais caïds sont tapis derrière dans l'ombre et manoeuvrent pour faire acheminer leurs marchandises. Mais il n'empêche que la responsabilité de ces mauvais élèves est établie.
Cette prise importante sur des individus en tenue scolaire montre bien la face hideuse de plusieurs brebis galeuses dans le milieu scolaire. L'éducation ne semble plus préoccuper les élèves de plus en plus obnubilés par le gain facile. Ils abandonnent les bancs et les livres pour fréquenter les fumoirs. Ceux qui acceptent d'aller en classe se décrètent des congés anticipés ou organisent la tricherie massive aux examens de fin d'année. Il faut la repenser ou la repanser ( c'est selon), cette école ivoirienne.
Norbert Nkaka