Violences conjugales/ Une chantre nigériane battue à mort par son mari. Voici la réaction des féministes et des femmes juristes.

Rédigé par Kouassi Norbert dit Norbert Nkaka Koffi le Jeudi 14 Avril 2022 à 20:19 | Lu 354 fois


La célèbre chantre nigériane, l'unique voix du gospel, Osinachi Nwachukwu, née le 19 novembre 1979, a quitté brutalement la terre des hommes, le 8 avril. Elle a été battue à mort par son mari... sans aucun motif réel. Victime de violences conjugales tant décriées. Les journaux, les télés du monde entier et les réseaux sociaux n'en finissent pas de relayer les réactions. Nous avons joint des féministes et des femmes juristes pour avoir leurs avis relativement à cet ènième drame.


Osinachi Nwachukwu (42 ans) auteure du célèbre titre Ekwémé, tant interprété dans le monde entier, s'en est allée, certainement le cœur rongé et imbibé de douleur. Elle n'a pu supporter les scènes de bastonnades, d'humiliations et autres pires formes de maltraitances psychologique et physique à elle infligée par un mari hors du commun. Le dernier épisode de la cruelle série qu'elle vivait jusque là, c'était le 8 avril. Violemment battue le 3 avril, la chantre a rendu l'âme, 5 jours plus tard à l'hôpital où elle était internée. La mort de la chantre, surtout dans les conditions atroces , a été diversement interprétée, par des féministes.

Mme Sanogo Aïssata pdte du Mouvement pour l'indépendance et l'émancipation des femmes (Mief) " Cet homme doit payer pour ce crime. Car la femme n'est pas un tam tam qu'on bat tous les jours. Nous allons marcher pour dénoncer les violences faites aux femmes. J'exhorte mes sœurs mariées qui n'ont plus de dignité à sortir de ce carcan. Privilégions le dialogue car la violence ne résoud rien"

Mme Akré Annick (Pdte de Femmes d'actions et d'impact (Fadi) " J'ai été profondément choquée. Je ne sais pas comment une femme peut accepter de subir autant d'atrocités et de sévices corporelles ! Je m'interroge. A cause du regard des autres on avale toutes cruautés. Faut il rester dans ce foyer toxique ? Je dis non ! Cette femme devait choisir la vie que d'accepter la mort qu'elle voyait venir. C'est l'image de la société de penser que c'est une honte de quitter son foyer. La prison ne semble pas la solution. Il faut l'examiner, comprendre ce qui le pousse à de tels actes et le resocialiser. Sinon ses enfants risquent de le copier"

Mme Ablo Rachel (Responsable de la commission régionale des droits humains (Crdh) " Nous décrions et menons des campagnes de sensibilisation contre les violence conjugales. Mais nous avons l'impression de prêcher dans le désert. Au contraire les violences conjugales connaissent une recrudescence. Il va falloir faire du porte à porte et aller jusque dans les lieux de culte pour sensibiliser. Le cas de cette chantre nigériane interpelle le monde entier" Norbert Nkaka

Dans la même rubrique :